Question de M. DUSSAUT Bernard (Gironde - SOC) publiée le 25/05/2000

M. Bernard Dussaut appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les conséquences de l'application du décret nº 99-752 du 30 août 1999 pour les artisans taxis effectuant du transport de marchandises (colis, messagerie...). Celui-ci précise que si l'artisan taxi n'est pas inscrit au registre des transporteurs avant la parution dudit décret, il est soumis à une obligation de stage de dix jours portant notamment sur la réglementation du transport routier de marchandises. Or nombreux sont ceux qui ne peuvent suivre ce stage alors que ce service permet d'apporter un complément d'activité non négligeable en zone rurale et dans les villes moyennes. Par ailleurs, ce décret semble remettre en cause la possibilité d'effectuer ces transports de colis en bénéficiant de l'instruction fiscale du 21 avril 1992 par laquelle, sous conditions, les artisans taxis bénéficiaient d'une déduction de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Il lui demande s'il lui semble possible d'envisager une procédure dérogatoire en faveur des artisans taxis dans la mise en application de ce décret du 30 août 1999.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/10/2000

Réponse. - La loi nº 82-1153 du 30 décembre 1982 modifiée d'orientation des transports intérieurs prévoit que l'exercice de l'activité de transport public routier de marchandises est subordonnée à l'inscription des entreprises au registre des transporteurs et des loueurs, sous réserve de satisfaire à des conditions d'honorabilité professionnelle, de capacité financière et de capacité professionnelle. Votée à l'unanimité par le Parlement, la loi nº 98-69 du 6 février 1998 tendant à améliorer les conditions d'exercice de la profession de transporteur routier prévoit que l'ensemble des entreprises de transport public routier de marchandises utilisant des véhicules d'au moins deux essieux sont tenues d'être inscrites au registre des transporteurs et des loueurs et doivent satisfaire à la condition de capacité professionnelle. Le décret d'application du 30 août 1999 a repris ces dispositions, soumettant ainsi à la réglementation du transport routier les entreprises utilisant des véhicules d'un poids inférieur à 3,5 tonnes. L'article 17 de ce décret prévoit cependant une exonération de l'inscription au registre des transporteurs et des loueurs pour les transports de marchandises exécutés par des transporteurs publics routiers de personnes au moyen de véhicules destinés au transport de personnes, à l'occasion de services réguliers ou à la demande. Saisi à ce sujet par de nombreux élus, le ministre de l'équipement, des transports et du logement a demandé à ses services d'étudier l'extension de cette dérogation à l'intention de cette profession. Aussi, après examen de ce dossier, le principe de cette dérogation a été décidé dans la limite prévue par l'instruction fiscale du 21 avril 1992, c'est-à-dire lorsque le transport de colis constitue une activité accessoire pour ces artisans. Les dispositions nécessaires seront prises très rapidement.

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