Question de M. FISCHER Guy (Rhône - CRC) publiée le 22/06/2000

M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre (SVT) dans les collèges. Une contradiction existe entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement des SVT, extrêmement préjudiciable aux élèves. Actuellement, les collégiens doivent participer activement à l'acquisition conjointe des savoirs et des savoir-faire, autour de travaux pratiques, dispensés en groupes restreints inférieurs à 18 élèves, pendant toute la durée de la scolarité au collège. Il s'avère que cet enseignement rencontre des difficultés d'hétérogénéité des élèves dans des groupes excédant 18 élèves, comme c'est le cas dans 90 % des classes en collège. Ainsi, l'acquisition des savoirs et des savoir-faire se trouve compromise. Notre jeunesse a besoin d'un enseignement en sciences de la vie et de la Terre conforme à la richesse d'un monde en pleine évolution et à leur futur statut de citoyen responsable du monde dans lequel elle vit. C'est pourquoi, l'enseignement des SVT doit rester de deux heures hebdomadaires dont une grande partie consacrée aux travaux pratiques en groupes restreints, inférieurs à 18 élèves. Aussi, il lui demande ce qu'il entend faire pour que l'enseignement des SVT soit conforme à sa mission sociale à une époque où l'importance de la qualité de la vie a une grande ampleur.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

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