Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 22/03/2001

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur sa conférence de presse sur " les orientations pour l'enseignement supérieur " du 11 octobre 2000, au cours de laquelle il a annoncé (page 6 du compte rendu) qu'il désirait donner " la possibilité aux étudiants qui le souhaitent de retarder leur choix d'orientation jusqu'à la fin de la première année ". Il le remercie de bien vouloir lui indiquer si à ce jour un tel dispositif a commencé à être mis en oeuvre.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/07/2001

Les orientations ministérielles pour l'enseignement supérieur annoncées dans la conférence de presse du 11 octobre 2000 ont pour objectif de renforcer le dispositif d'aide aux étudiants en difficulté. La mise en oeuvre de ces orientations fait actuellement l'objet d'une large concertation avec l'ensemble de la communauté universitaire. C'est pourquoi une Commission nationale vient d'être consituée sous la présidence de M. François Petit, président de la commission de la pédagogie et de la formation permanente de la CPU. Elle est chargée de mener une réflexion sur les actions à mettre en oeuvre pour renforcer l'efficacité des études à l'université et de proposer des mesures de nature à faire évoluer le dispositif actuellement existant. La nomination d'un directeur d'études de première année, la réorientation en fin de première année, entrent en application dès la rentrée. L'efficacité de la pluridisciplinarité comme facteur d'aide à la réussite fera, dans ce cadre l'objet d'un débat. C'est à la communauté universitaire de se prononcer sur la pertinence de ces mesures mises en pratique à titre expérimental dans certaines universités. En ce qui concerne les innovations pédagogiques mises en oeuvre par les universités, elles sont expertisées dans le cadre de la politique contractuelle. En dehors de cette procédure, les universités ont été invitées à faire connaître les expériences et innovations pédagogiques qu'elles ont entreprises pour rendre plus attractives les formations scientifiques, qui ont connu ces dernières années une baisse de leur recrutement. Ces informations ont été portées à la connaissance de la Commission nationale à charge pour elle de retenir les mesures jugées les plus pertinentes. La Commission nationale fera connaître ses premières conclusions sur l'ensemble de ces propositions au mois de juillet prochain. Dans son intervention devant le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de l'éducation nationale a invité les universités à mettre en place, à titre expérimental, le système européen de " crédits capitalisables " et à faire connaître l'avancée de leur réflexion sur ce dossier avant la fin de la présente année universitaire. Cette orientation a été confortée par la conférence européenne de Prague qui a retenu le même principe pour l'ensemble du continent. Par ailleurs, dès la première année des études universitaires, de nombreuses formations ont intégré dans l'unité d'enseignement méthodologique un travail sur le projet professionnel de l'étudiant qui doit l'aider à choisir une orientation véritablement adaptée. Enfin, la prise en compte de la dimension professionnelle dès le premier cycle et notamment en lettres et sciences humaines passe par l'intégration, dans le cursus de formation, de possibilités élargies de pluridisciplinarité. C'est ainsi que les universités ont été invitées, à travers les projets d'habilitation de diplômes à généraliser un enseignement en langues et en informatique dans toutes leurs filières. Une certification viendra attester de la compétence acquise par l'étudiant dans ces deux disciplines. Dès cette année, une quarantaine d'universités délivreront le certificat de compétence en langue de l'enseignement supérieur. La mise en place d'un certificat de compétence en informatique est à l'étude.

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