Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 14/06/2001

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la question des effectifs de pédopsychiatres et des structures d'accueil psychiatriques d'enfants et d'adolescents. Elle lui fait tout d'abord observer que, alors que la démographie des pédopsychiatres est à la baisse, ces praticiens, du privé et plus encore du secteur public, sont confrontés quotidiennement à tout ce que la société peine à prendre en charge et à traiter : échec scolaire, violence adolescente, mauvais traitements, rupture familiale, chômage parental, etc. Elle lui fait ensuite remarquer que, parallèlement à ce problème de sous-effectif de pédopsychiatres, qui entraîne des délais d'attente de rendez-vous atteignant souvent plusieurs mois, existent de nombreuses difficultés s'agissant de l'accueil des enfants et adolescents dans des structures de soins psychiatriques, en terme de lits comme en terme de places. Le dernier rapport de la Cour des comptes pointait à ce titre une " fermeture de lits particulièrement forte, probablement trop ". Elle lui fait par exemple observer que la Seine-et-Marne et l'Essonne font partie des dix-sept départements qui ne bénéficient d'aucun lit d'hospitalisation, et qu'avec la Seine-Saint-Denis ils forment le groupe le moins bien équipé d'Ile-de-France, moins, même, que l'indice ministériel le plus bas. La Seine-et-Marne dispose ainsi de moyens quatre fois inférieurs à ceux de Paris ; le Val-d'Oise, mieux loti, ne disposant pourtant lui que de douze lits de psychiatrie infanto-juvénile. La direction des affaires sanitaires et sociales d'Ile-de-France a souligné en 1996 de nombreuses carences dans ce secteur, pourtant priorité de santé publique : carences de l'hospitalisation complète, de l'hospitalisation de jour dans certains départements, carences en structures d'accueil pour adolescents dans toute l'Ile-de-France. Depuis 1998 est mis en oeuvre un schéma régional de la psychiatrie. Elle lui demande de lui préciser quels efforts, financiers notamment, ont été et seront apportés à ce plan, ainsi que le nombre et la localisation des places et des lits en pédopsychiatrie prévus en création d'ici à 2004. Elle lui demande également de lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre afin d'inverser la tendance de la courbe de la démographie des pédopsychiatres, pour que ces praticiens retrouvent la place qui leur revient dans l'écoute et la protection des plus jeunes.

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La question est caduque

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