Question de M. MARINI Philippe (Oise - RPR) publiée le 26/07/2001

M. Philippe Marini appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'idée d'instaurer une journée nationale de la Résistance dans l'enseignement primaire et secondaire. En raison du développement de l'intolérance, du racisme et de la violence, l'instruction civique et les " initiatives citoyennes " doivent être renforcées pour combattre le développement de ces fléaux. L'instauration d'une journée nationale de la Résistance ouverte à toutes les classes de l'enseignement primaire et secondaire permettrait de sensibiliser l'ensemble des enfants à des valeurs essentielles. Une date semble s'imposer : celle du 27 mai ou la journée scolaire la plus proche. En effet, le 27 mai 1943, tous les mouvements de la Résistance, tous les partis politiques, des partis de gauche aux partis de droite, les deux centrales syndicales de l'époque, se réunissent autour de Jean Moulin. Ils créent le Conseil national de la Résistance. La formation de notre jeunesse à l'histoire patriotique et civique de cette résistance est une nécessité qui nous concerne tous. En conséquence, il lui demande s'il envisage d'instituer cette journée de commémoration.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 15/11/2001

La Seconde Guerre mondiale et la Résistance sont traitées à plusieurs moments du parcours scolaire des élèves par leurs professeurs d'histoire : dans le cycle des approfondissements de l'école élémentaire (du CE2 au CM2) et surtout dans les classes de 3e au collège et de 1re et de terminale au lycée, au cours desquelles la situation économique et sociale de la France et du monde est analysée pour expliquer la gestation de ce conflit international ainsi que ses conséquences. Par ailleurs, en raison du rôle joué par l'éducation nationale dans la transmission de la mémoire, les enseignants sont chaque année encouragés à réfléchir, autour des 8 mai, sur cette période de l'histoire. Les écoles et les établissements du second degré sont invités à prendre part aux cérémonies officielles proposées sur l'ensemble du territoire. Enfin, chaque année, tous les établissements du second degré publics et privés sous contrat ainsi que les établissements d'enseignement agricole, ceux relevant du ministère de la défense et les établissements français de l'étranger sont invités à participer au concours national de la Résistance et de la Déportation. Près de quarante mille élèves s'y impliquent. Ce concours, créé officiellement en 1961 à l'initiative de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance, a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français le souvenir des souffrances et des sacrifices consentis par les héros et les martyrs de la Résistance et de la Déportation. Il leur donne l'occasion de rencontrer directement déportés et résistants, et d'établir à ce titre un lien tangible entre les générations. S'agissant de l'institution d'une journée nationale de commémoration de la Résistance, il serait nécessaire de saisir le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants.

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