Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 15/11/2001

M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le Premier ministre sur les propos qu'aurait tenu le ministre délégué à la santé à l'encontre des chirurgiens-dentistes le 25 septembre 2001 lors des journées parlementaires des Verts à Saumur. L'éditorial de la revue Information dentaire datée du 17 octobre 2001, fait état d'un courrier adressé par le président du Conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité qui rappelle les déclarations du ministre délégué à la santé. Ainsi, interrogé " sur la triste réalité de la prise en charge des prothèses ", le ministre aurait répondu " je refuse ça, je ne veux plus me faire engueuler ! Cochons de dentistes, vous n'êtes pas à plaindre ". Et de poursuivre en précisant ne pas être " le ministre des dentistes (mais celui) des malades ". Devant la brutalité et la rudesse de ces propos, qui font suite à un premier dérapage verbal observé en 1998, les chirurgiens-dentistes sont blessés et inquiets. Abandonnés, humiliés par leur ministre, ils ont décidé de changer d'interlocuteur et de ne s'adresser qu'au ministre de l'emploi et de la solidarité. Comprenant l'émoi des chirurgiens-dentistes et scandalisé par cette perte de sang-froid d'un ministre de la République, Roger Karoutchi souhaiterait que le Premier ministre lui précise s'il considère ce dérapage comme normal, s'il a l'intention de rappeler à l'ordre son ministre et s'il envisage de lui demander de présenter ses excuses à cette profession.

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Transmise au ministère : Santé


Réponse du ministère : Santé publiée le 07/02/2002

Au cours d'un échange dont la vivacité n'était pas de son fait, le ministre délégué à la santé a réagi à certaines critiques formulées à l'encontre du rapport qui venait d'être remis au Gouvernement par l'inspecteur général des affaires sociales, M. Michel Yahiel. Il a réaffirmé son adhésion aux conclusions de ce rapport et rappelé son attachement au renforcement de la prévention bucco-dentaire et à la mise en place de visites dentaires gratuites en milieu scolaire. Celles-ci devraient d'ailleurs être mises en oeuvre dès l'année prochaine et prises en charge par l'assurance maladie. Par ailleurs, il dément catégoriquement avoir émis le moindre propos injurieux à l'égard d'une profession dont il tient à souligner le rôle essentiel au sein du système de santé et les excellents rapports qu'il entretient avec elle. Il a exprimé auprès des dentistes ses regrets qu'une telle interprétation, si loin de sa pensée, ait pu se faire jour. Il a également rappelé son engagement en faveur de cette profession depuis son premier passage au ministère de la santé en 1992, avec la mise en oeuvre de la réforme des études d'odontologie, jusqu'à 2001, avec la prise en charge du scellement des sillons et d'un acte prothétique qui permet de consolider une dent plutôt que de l'extraire.

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