Question de M. CHAUMONT Jacques (Sarthe - RPR) publiée le 24/01/2002

M. Jacques Chaumont demande à M. le Premier ministre Les raisons qui justifient le maintien de la France au sein du FMI. Certes, la gestion exemplaire par le FMI (Fonds monétaire international) de la crise russe et de la crise argentine a permis le développement de l'immobilier de luxe dans les paradis fiscaux, mais depuis 1987, les programmes d'ajustement structurel du FMI, ont détruit les systèmes d'éducation et de santé dans les pays les plus pauvres. Les principales victimes du FMI sont les petites filles du tiers monde qui ont été écartées de l'accès à l'éducation et à la santé. Les familles les plus démunies se sont, en effet, efforcées, au prix de terribles sacrifices, de préserver la possibilité pour les petits garçons de se rendre à l'école et d'apprendre un métier. Le seul pays qui a échappé à la crise de l'Asie du Sud-Est la Malaisie qui a pratiqué la politique inverse de celle préconisée par le FMI. Par bonheur, l'Inde a également échappé aux diktas du temple monétarisme échevelé. Depuis de longues années, la France a diminué le volume de son aide publique au développement. Il lui demande donc que les crédits considérables engloutis dans les actions tragiques du FMI soient affectés à un fonds d'indemnisation des victimes du FMI. Ce fonds serait consacré au rétablissement et au développement des systèmes d'éducation et de santé dans les pays du tiers monde. La croix rouge, l'Unicef et l'Agence française de développement pourraient être associées à la gestion de ce fonds.

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La question est caduque

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