Question de Mme DESMARESCAUX Sylvie (Nord - NI) publiée le 14/03/2002

Mme Sylvie Desmarescaux appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation professionnelle précaire des enseignants suppléants. Soumis aux aléas des reconductions de leur contrat de remplacement avec les établissements privés, ils ne peuvent prétendre qu'à des bas salaires. Certes, ils sont souvent peu qualifiés, si l'on se réfère à leurs diplômes, mais possèdent une expérience de terrain incomparable. Pourtant, il ne leur est possible de pérenniser leur situation que très rarement, compte tenu du caractère exceptionnel des concours internes qui s'offrent à eux. De plus, dans le département du Nord, on a pu constater que le nombre de candidats augmente sans cesse tandis que le nombre de place, à pourvoir reste faible. Cette situation leur est difficilement compréhensible, d'autant plus que le Gouvernement n'a cessé d'annoncer que l'éducation nationale devra recruter dans des proportions jamais égalées. Ainsi, 165 000 nouveaux enseignants feront leur entrée, au niveau national, dont 32 500 pour des nouveaux postes. Bien entendu, la pénurie n'a pas épargné l'académie de Lille qui, pour y remédier, a trouvé une solution innovante. Elle va permettre aux emplois-jeunes, durant leurs cinq années de services en tant qu'aides éducateurs, désormais recrutés au niveau bac + 2, de suivre une formation pour devenir enseignant. On comprend alors le désarroi des suppléants dont les capacités et l'expérience se trouvent déniées par cette permission donnée aux emplois-jeunes d'obtenir des postes qui auraient pu leur revenir si les conditions d'accès aux concours internes ou leur fréquence l'avaient permis. Elle lui demande donc de bien vouloir lui faire part des intentions du Gouvernement à ce sujet.

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La question est caduque

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