Question de M. HOEFFEL Daniel (Bas-Rhin - UC) publiée le 25/04/2002

M. Daniel Hoeffel appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur les risques d'inadaptation de certaines filières de formation concernant le patrimoine culturel. La nécessité de la formation d'une culture patrimoniale au sein des collectivités territoriales à l'heure de la décentralisation d'une part, le retard pris par rapport au niveau de formation de nos partenaires européens d'autre part rendent indispensable une formation associant enseignants, chercheurs et praticiens expérimentés dans la restauration du patrimoine. Or, le centre des hautes études de Chaillot, en ne faisant connaître, ni la liste des enseignants, ni le programme détaillé des matières enseignées, et en ne tenant pas compte dans son enseignement de la diversité régionale des matériaux des monuments français, et en décidant en plus de ne faire dorénavant appel presque qu'à des intervenants du ministère de la culture, choisit une orientation de repli sur soi qui ne tient compte ni d'une nécessaire ouverture sur l'Europe, ni des besoins qui sont ressentis dans les régions. Une telle option conduira inévitablement dans l'avenir à des interventions inadaptées et disproportionnées par rapport aux impératifs de la sauvegarde bien conçue du patrimoine culturel français. Il lui demande quelles sont les dispositions qu'elle envisage pour redonner au " Cours de Chaillot ", une orientation réaliste, prenant en compte le fait que protection et gestion des monuments historiques ne peuvent plus fonctionner en 2002 selon un modèle centralisé.

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La question est caduque

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