Question de M. MAUROY Pierre (Nord - SOC) publiée le 18/07/2002

M. Pierre Mauroy appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le taux de la taxe à la valeur ajoutée applicable au chocolat et la confiserie. A la différence des autres produits alimentaires de consommation courante taxés à 5,5 %, ces deux denrées se voient appliquées un taux de 19,6 %. Les fabricants et détaillants dénoncent ainsi une injustice fiscale vis-à-vis des autres filières alimentaires françaises ainsi que de leurs homologues européens dont les produits sont soumis à des taux nettement inférieurs à ceux pratiqués en France. Il lui demande dès lors s'il entend prendre des mesures de réduction du taux de TVA applicable à ces produits.

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Réponse du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie publiée le 15/05/2003

L'article 278 bis du code général des impôts soumet au taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée les produits destinés à l'alimentation humaine à l'exception des boissons alcooliques, du caviar, des margarines et graisses végétales, des produits de confiserie et de certains produits de chocolat. Pour ce qui concerne le chocolat, le taux réduit de 5,5 % s'applique aux produits de chocolat présentés en tablettes ou en bâtons relevant des catégories " chocolat ", " chocolat de ménage " et " chocolat de ménage au lait " définies aux points I-16, I-17 et I-22 du titre Ier de l'annexe au décret n° 76-692 du 13 juillet 1976 relatif aux produits de cacao et de chocolat destinés à l'alimentation humaine, ainsi que le " chocolat noir " respectant les teneurs minimales du chocolat défini au point I-16 précité, même s'il contient plus de 31 % de beurre de cacao. Les autres produits de chocolat sont soumis au taux normal. Une modification des conditions d'application du taux réduit à l'ensemble des produits de chocolat et de confiserie n'est pas actuellement envisageable, compte tenu du coût d'une telle mesure évalué à environ 442 millions d'euros en année pleine. Toutefois, les conditions d'une unification du taux applicable à ce secteur sont examinées. Cette évolution ne pourra bien sûr intervenir qu'en intégrant les contraintes budgétaires.

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