Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 01/08/2002

Mme Maryse Bergé-Lavigne attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les enjeux relatifs au dépistage du cancer du col de l'utérus. Ce cancer est responsable à l'échelle mondiale de 200 000 décès, et 465 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année. En France, l'absence d'une pratique de large dépistage ne permet pas une réduction de la mortalité (1 600 décès par an). Seules les femmes dont les lésions ont été détectées suffisamment tôt bénéficient d'un traitement préventif. Or, un certain nombre de femmes ayant encore un accès insuffisant aux soins et aux conseils gynécologiques ne pratiquent pas le dépistage. Dans les pays où des programmes de dépistages organisés ont été mis en place, la mortalité due aux cancers du col de l'utérus a été fortement réduite. Aussi, elle lui demande s'il ne serait pas opportun, à l'image des initiatives prises en faveur du dépistage du cancer du sein, de mettre en place une politique de dépistage systématique du cancer utérin et de suivi au profit des femmes de vingt à soixante-cinq ans.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 31/10/2002

La généralisation des dépistages organisés des cancers, quand elle a fait la preuve de son efficacité, ce qui est le cas pour le cancer du col utérin, est souhaitée par le ministère chargé de la santé. L'arrêté du 24 septembre 2001, qui fixe la liste des programmes de dépistage organisés des maladies aux conséquences mortelles évitables, inclut le cancer du col de l'utérus dans cette liste. En France, le dépistage individuel s'est largement développé et, en 2000, 5 476 844 frottis ont été réalisés. Cependant, le rythme du dépistage varie beaucoup d'une population à l'autre ; à côté des femmes bien suivies, voire dépistées, une part non négligeable de la population féminine n'effectue pas de frottis, en particulier les femmes en situation de précarité et les femmes âgées non traitées par hormonothérapie substitutive. Ceci nécessite d'améliorer l'accès au dépistage des femmes, notamment celles en situation de précarité. Le groupe de travail sur le dépistage du cancer du col de l'utérus, constitué par arrêté du 30 avril 2002, proposera des solutions propres à améliorer cet accès au dépistage. La généralisation du dépistage fera partie du programme de lutte contre le cancer préparé à la suite de l'annonce faite par le Président de la République le 14 juillet dernier de donner une nouvelle impulsion à la prévention et à la prise en charge des pathologies cancéreuses.

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