Question de M. BAUDOT Jacques (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 08/08/2002

M. Jacques Baudot attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les vives inquiétudes que suscite le décret n° 2001-576 du 3 juillet 2001 relatif aux conditions de fonctionnement et de financement des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). L'article 3 dudit décret stipule que les personnes accueillies dans ces centres " n'ont pas vocation à bénéficier des aides à l'insertion par l'activité économique " ; ce qui signifie qu'elles ne peuvent plus être rémunérées dans le cadre d'un contrat emploi solidarité (CES) ou d'un contrat emploi consolidé (CEC). En outre, lorsque ledit article évoque une activité à dominante occupationnelle, il induit l'impossibilité de recourir aux formations complémentaires liées aux CES. Cette disposition entraîne une charge supplémentaire pour les CHRS. Ainsi, pour le foyer du jeune ouvrier au Grand Sauvoy qui, à Maxéville, gère un centre d'adaptation à la vie active agréé pour 130 places, l'application du décret représente un coût annuel d'environ 533 000 euros. Il s'avère impossible pour cet établissement de dégager cette somme sur la production des ateliers. La direction départementale des affaires sanitaires et sociales de Meurthe-et-Moselle répond que l'enveloppe financière CHRS départementale ne lui permettra pas de financer cette dépense supplémentaire. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer quelles mesures correctives il envisage de prendre afin que les associations de réinsertion sociale puissent poursuivre leurs missions au bénéfice des publics en difficulté sociale.

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Transmise au Ministère déléguée à la lutte contre la précarité et l'exclusion


La question est caduque

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