Question de M. TRILLARD André (Loire-Atlantique - RPR) publiée le 12/09/2002

M. André Trillard rappelle à M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées que le rôle des complémentaires santé devient un vecteur d'autant plus essentiel de l'accès des Français aux soins que la part relative couverte par l'assurance maladie diminue. Or un nombre encore élevé de personnes ne peut y recourir en raison de l'effet de seuil consécutif à la couverture maladie universelle (CMU), alors même que, parallèlement, tous les souscripteurs ne font pas l'objet du même traitement fiscal, seule une moitié des Français pouvant actuellement déduire de son revenu imposable la cotisation versée à la mutuelle. Il le prie en conséquence de bien vouloir lui indiquer ses intentions quant à la répartition de cette inégalité, laquelle pourrait en particulier prendre la forme d'un crédit d'impôt, diminution d'impôt ou prime pour les personnes non imposables.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 24/10/2002

Le plafond maximal de ressources pour être éligible à la CMU complémentaire est de 562,00 euros (3 686,48 francs) par mois pour une personne seule au 15 février 2002, alors que le montant mensuel de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et du minimum vieillesse - minimum invalidité était de 569,38 euros (3 734,89 francs). Pour limiter les effets de seuils, un avenant à la convention d'objectifs et de gestion (COG), signé entre l'Etat et la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) le 7 mars 2002, précise la création d'une aide à l'acquisition de contrats de couverture maladie complémentaire destinée aux personnes dont les ressources sont comprises entre le plafond de la CMU complémentaire et le plafond majoré de 10 %. Le montant de l'aide, de 115 euros pour la première personne, varie selon la composition du foyer et, éventuellement, selon le choix de la caisse, selon l'âge des bénéficiaires. La question de la déductibilité fiscale, soit sous forme de déduction du revenu brut imposable, soit sous forme de crédit d'impôt, des primes payées par les titulaires de contrats individuels d'assurance maladie complémentaire est l'une des voies envisagées pour favoriser une meilleure couverture complémentaire. Une telle mesure nécessite au préalable une expertise approfondie qui sera menée d'ici au printemps 2003. Elle doit, en tout état de cause, faire l'objet d'une disposition en loi de finances.

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