Question de M. LEJEUNE André (Creuse - SOC) publiée le 06/03/2003

M. André Lejeune attire l'attention de M. le Premier ministre sur la situation des centres régionaux de la propriété forestière. Afin de faire face aux missions nouvelles créées par la loi d'orientation forestière n° 2001-602 du 9 juillet 2001, le ministère de l'agriculture a décidé l'ouverture de 89 postes budgétaires supplémentaires pour lesquels le ministère des finances refuse d'attribuer les moyens nécessaires. Ce manque de coordination entre les différents ministères apparaît comme fort préjudiciable pour les CRPF. En ce qui concerne la région Limousin, ce serait ainsi trois techniciens forestiers qui ne pourraient pas être titularisés et un ingénieur spécialiste de l'environnement qui ne pourrait pas être recruté. Ce personnel se révèle pourtant absolument indispensable dans une région où la forêt, qui est une ressource économique importante, est en pleine reconstitution suite à la tempête de fin 1999. C'est pourquoi il lui demande quelle suite il envisage de donner à l'arbitrage demandé à ce sujet par le ministre de l'agriculture.

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Transmise au Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales


Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 21/08/2003

Les 18 centres régionaux de la propriété forestière (CRPF) disposent aujourd'hui de 263 emplois statutaires pour assurer leurs missions auprès de 4 millions de propriétaires forestiers privés qui détiennent 10,9 millions d'hectares, soit plus de 73 % de la surface totale des forêts françaises. Ces missions tendent à l'amélioration constante de la gestion des forêts privées pour les rendre jour après jour plus conformes aux engagements internationaux de notre pays (Forum des Nations unies sur les forêts, Convention sur la diversité biologique, Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et son protocole de Kyoto, conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe) et au développement économique et social de l'amont de la filière bois. Les missions des CRPF ont été confortées et élargies par la loi du 9 juillet 2001, qui a notamment prévu l'extension progressive de l'obligation de plan simple de gestion (PSG) aux propriétaires de 10 à 25 hectares et l'élaboration de nouveaux documents de gestion sylvicole, accroissant ainsi les compétences et les responsabilités des CRPF dans ces domaines. La loi consacre également l'importance de la prise en compte des questions environnementales dans la gestion des forêts privées. C'est la raison pour laquelle l'étude d'impact du projet de loi d'orientation sur la forêt faisait état d'un besoin supplémentaire de 89 agents pour un coût annuel d'un peu plus de 4 millions d'euros. Ce chiffre a été calculé en fonction d'indicateurs prenant en compte le travail d'instruction des PSG et l'introduction de nouveaux outils de gestion des propriétés forestières, tels que règlements types de gestion et codes de bonnes pratiques sylvicoles. Mais il est clair que la satisfaction de ces besoins nouveaux a pour conséquence des créations de postes et une charge pérenne supplémentaire pour le budget de l'Etat, qui sont contraires aux orientations actuelles du Gouvernement. Aussi est désormais étudiée la possibilité d'étaler les recrutements en cause sur plusieurs exercices, une première tranche pouvant être mise en oeuvre à la charnière des exercices 2003-2004.

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