Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 20/03/2003

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur l'information parue à la page III du Figaro-Economie du 19 février 2003 selon laquelle les " éleveurs de porcs, confrontés à la chute des cours et des exportations, réclament des mesures financières d'urgence et veulent mettre en place "un projet stratégique sur le court et le moyen terme...". Il aimerait connaître la réponse qu'il peut apporter à ces éleveurs afin de lever leurs inquiétudes et souhaiterait savoir s'il entend répondre favorablement à leur demande.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 19/06/2003

Le marché porcin français traverse depuis plusieurs mois une période d'incertitude qui se traduit par un niveau de prix faible. Ainsi, en tenant compte des diverses bonifications perçues par les éleveurs de porcs en plus du prix de base, le prix de vente des porcs charcutiers se situe à 1,20 euro/kg de carcasse, alors que le coût de production s'élève à environ 1,30 euro/kg de carcasse. Le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a contribué à l'établissement de conditions de marché plus favorables à la reprise des cours de la viande de porc. Après de très longues périodes de fermeture liées à des embargos sanitaires, les marchés coréens et japonais sont à nouveau ouverts aux viandes porcines françaises. La reprise des exportations vers ces destinations est indispensable pour assurer une bonne valorisation de toutes les pièces des carcasses de porc. Par ailleurs, la Commission européenne a mis en place une aide au stockage privé de viande de porc, à la demande de la France. Cette opération a permis de retirer du marché 111 862 tonnes pour un coût de 45,6 millions d'euros. Le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a également rassemblé un groupe de banques privées, qui assureront une ouverture de lignes de trésorerie spécifiques pour les éleveurs porcins. Les prêts proposés aux éleveurs seront consentis par les banques aux conditions les plus favorables offertes actuellement par le marché, pour un montant de 60 millions d'euros. Pour évaluer de façon prospective les stratégies à mettre en oeuvre pour assurer l'avenir de cette filière qui constitue une richesse pour la France, le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a commandé une mission d'audit à une équipe de quatre hauts fonctionnaires. Enfin, le Gouvernement a mis en place un groupe de réflexion associant les producteurs de porcs et les représentants de la grande distribution aux représentants de l'administration. Ce groupe a préparé, notamment, l'extension à la viande de porc fraîche du dispositif de gestion de crise inscrit dans la loi sur les nouvelles régulations économiques au profit de la filière fruits et légumes.

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