Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - UMP) publiée le 20/03/2003

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre délégué à la famille sur l'article paru à la page 12 du quotidien Le Figaro du 7 février 2003 sous le titre " Les troubles mentaux des enfants dépistés souvent trop tard " et dans lequel il est indiqué que, d'après une étude des experts de l'INSERM, " un enfant ou un adolescent sur huit serait atteint de troubles mentaux... Ils pointent le retard au diagnostic entre l'apparition des premiers symptômes et leur dépistage... ". Il lui demande la réaction que lui inspirent les conclusions de cette étude et aimerait connaître les mesures envisagées par son ministère pour améliorer le dépistage de ces enfants et adolescents.

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Transmise au Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées


Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 19/06/2003

S'il existe encore un retard au diagnostic entre l'apparition des premiers symptômes et leur dépistage, il faut noter la croissance rapide de l'effectif des enfants et adolescents suivis par les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, dont la file active a augmenté de 68 % entre 1988 et 1997, l'effectif des moins de cinq ans étant celui qui a augmenté le plus rapidement dans la même période (84 %). Cette augmentation témoigne d'une sensibilisation croissante des adultes aux signes de troubles mentaux chez l'enfant et d'une meilleure accessibilité aux services de santé spécialisés, ce qui favorise un recours aux soins plus précoce. Actuellement l'effort porte notamment sur la sensibilisation du milieu scolaire, la politique de santé en faveur des élèves comportant un axe important de prévention en santé mentale. En ce sens, il est envisagé de développer la formation et l'information de la communauté éducative sur la connaissance des pathologies mentales et des ressources sanitaires permettant d'y faire face. D'autre part, l'amélioration et le renforcement des collaborations entre les professionnels de santé et sociaux de l'éducation nationale et les services de santé mentale seront recherchés, une enquête interministérielle étant actuellement conduite sur l'état de ces collaborations. Le projet de loi d'orientation en santé publique prévoit la mise en place aux différents âges de la vie, de consultations périodiques de prévention et d'examens de dépistage accessibles à toute personne. Dans ce cadre, la visite médicale obligatoire au cours de la sixième année sera avancée à la cinquième année de l'enfant, pour repérer plus précocement les anomalies et les troubles et réaliser dès la moyenne section de maternelle, le dépistage des maladies, handicaps et déficiences pouvant entraver la scolarité.

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