Question de Mme BEAUFILS Marie-France (Indre-et-Loire - CRC) publiée le 03/07/2003

Mme Marie-France Beaufils attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la situation faite aux associations d'insertion suite au gel de crédits du ministère. Dans sa région, cette décision cumulée aux retards des signatures ou renégociations de conventions vont entraîner le dépôt de bilan et la fermeture de 150 structures d'insertion et par conséquent la mise à la rue de 10 000 personnes salariées selon l'UREI Centre. Les 75 millions d'euros destinés au budget 2002 au titre des actions menées par les entreprises d'insertion et les associations au niveau national doivent leur être restitués de toute urgence sous peine de les faire disparaître. Elle demande quelles mesures il compte prendre afin de rétablir la situation de ces associations.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité publiée le 11/12/2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention du ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les conséquences du gel des crédits affectés à la politique d'insertion des publics en difficulté en 2003. La situation des finances publiques a exigé en 2003 une gestion très rigoureuse afin de mettre en oeuvre les orientations prioritaires du Gouvernement et de respecter les engagements communautaires de la France. Ces contraintes ont conduit le Gouvernement à procéder à plusieurs reprises à des mises en réserve, des gels et des annulations de crédits pour l'ensemble des ministères. Conscient des conséquences négatives de cette régulation budgétaire sur le bon déroulement des actions menées par les entreprises et les associations de l'insertion par l'activité économique, le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité a immédiatement demandé la levée du gel des crédits des reports pour le secteur de l'IAE, afin de garantir le plein exercice des missions assurées par les structures d'insertion par l'activité économique (entreprises d'insertion, entreprises de travail temporaire d'insertion, associations intermédiaires). Il faut par ailleurs souligner que les crédits déjà délégués aux directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle au mois de mai représentaient plus de 90 millions d'euros, soit plus du double des crédits nécessaires pour solder les conventions concernées et engager de nombreuses actions nouvelles pour l'année en cours. Enfin le secteur de l'IAE n'a fait l'objet d'aucune mesure de restriction budgétaire en 2003. Au contraire, la pérennisation des taux de prise en charge des CES à 95 % pour les chantiers d'insertion, d'une part, et le déploiement d'une mesure exceptionnelle de soutien de 11 millions d'euros du FSE en 2003 pour les entreprises d'insertion, d'autre part, montrent bien tout l'intérêt que le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité porte à l'insertion par l'activité économique.

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