Question de M. VIRAPOULLÉ Jean-Paul (La Réunion - UMP) publiée le 07/08/2003

M. Jean-Paul Virapoullé interroge M. le ministre des affaires étrangères sur le problème des visas nécessaires aux résidents de la République Sud-Africaine afin de se rendre à la Réunion. La lourdeur du processus d'obtention de ces visas a un effet dissuasif tant sur le plan touristique que sur le plan de l'attractivité économique du territoire réunionnais. En effet, la Réunion, région européenne et tropicale, exerce un réel pouvoir d'attraction sur les résidents sud-africains désireux de visiter ou d'investir en toute sécurité. Mais l'obtention du visa les dissuade de se rendre à la Réunion alors même qu'ils le souhaitent. II lui demande donc si, à titre expérimental, une délivrance de visas à l'aéroport, lors de leur arrivée à la Réunion, ne pourrait être envisagée.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 09/10/2003

Compte tenu de l'intérêt économique que la relation avec la République sud-africaine peut présenter pour le département de la Réunion et du faible risque migratoire qui s'y rattache, la délivrance des visas aux sud-africains pour des séjours de courte durée à la Réunion bénéficie déjà d'un régime bienveillant. Ainsi, depuis 1991, les titulaires de passeports sud-africains, certes soumis au visa, peuvent néanmoins l'obtenir dans des délais raccourcis, selon la procédure de la délivrance directe. Ce dispositif, qui constitue la forme la plus allégée du visa consulaire, semble donner satisfaction aux sud-africains. Au-delà, et pour favoriser les échanges entre notre département d'outre-mer et les Etats voisins de l'Afrique australe et de l'océan Indien, le ministère des affaires étrangères est favorable à une réflexion interministérielle visant à appliquer la mesure proposée (délivrance du visa à la frontière). Suite à l'accord entre la France et l'Afrique du Sud signé au Cap le 26 juin 2003, qui entrera en vigueur à brève échéance, les ressortissants sud-africains titulaires d'un passeport diplomatique ou officiel auront accès sans visa, pour des séjours n'excédant pas 90 jours par semestre, aux départements français, métropolitains et d'outre-mer, ainsi qu'à la collectivité départementale de Mayotte, à la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon, à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française, au territoire des îles Wallis et Futuna et au territoire des Terres australes et antarctiques françaises.

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