Question de M. TRILLARD André (Loire-Atlantique - UMP) publiée le 11/12/2003

M. André Trillard attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le caractère inquiétant du développement de la BPCO, broncho-pneumopathie chronique obstructive, responsable de plus de 15 000 décès par an, alors que 30 % seulement des cas sont diagnostiqués. Indépendamment du caractère essentiel de la lutte contre le tabagisme, facteur aggravant voire déterminant de cette maladie, un dépistage précoce, par les médecins généralistes et les médecins du travail est aussi fondamental. De la même façon, le développement de la recherche médicale dans cette voie est une clé du combat contre cette maladie, dont, pour l'heure, on ne guérit pas. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer comment il entend prendre en compte ces priorités dans la définition de la politique nationale de santé publique.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 12/02/2004

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) constitue un réel problème de santé publique qui concernera près de quatre millions de Français en 2020. L'installation insidieuse de cette pathologie s'explique parce qu'elle a été jusqu'alors sous-diagnostiquée. Elle est essentiellement due au tabac, et la lutte contre le tabagisme (plan cancer, plan asthme) constitue un élément essentiel de la prévention et de la lutte contre la BPCO. Le projet de loi de santé publique en cours de discussion au Parlement prévoit pour 2004 l'élaboration d'un plan national de lutte pour améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de maladies chroniques et notamment de broncho-pneumopathie chronique obstructive. Ce plan national traitera des divers aspects des maladies chroniques (diagnostic, thérapeutique, prévention, recherche, prise en charge sociale, etc.). En attendant ce plan, la recherche médicale sur la BPCO est active en France, et une équipe d'épidémiologie de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) oeuvre actuellement, avec le soutien financier du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées, à la caractérisation des fumeurs susceptibles de développer une BPCO. Les conclusions de ce travail, et notamment les résultats du dosage d'anti-oxydants sériques chez le fumeur, représenteront une avancée notable dans la définition des sujets fumeurs à risque de BPCO. Par ailleurs, le ministère collabore étroitement avec la société de pneumologie de langue française (SPLF) au développement d'un dépistage précoce de la BPCO par les généralistes. Enfin, la mise en place d'un projet éducatif pour les patients atteints de BPCO, initié par la Fédération française des associations et amicales d'insuffisants respiratoires (FFAAIR), est en cours de réalisation avec la participation financière du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées.

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