Question de M. BARBIER Gilbert (Jura - RDSE) publiée le 12/02/2004

M. Gilbert Barbier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur la situation de la Société centrale canine. Depuis trente ans, cette association gérait le fichier national canin à la plus grande satisfaction de tous. Or, une société à statut commercial, créée en 2001 par un syndicat vétérinaire, s'est vue confier la mise en place d'un fichier " tampon " spécifique à l'identification électronique, captant une partie des ressources initialement affectées à ce service public. La Société centrale canine se retrouve aujourd'hui dans une situation financière difficile et ne peut plus faire face aux 3 000 appels quotidiens. Pas moins de 450 000 dossiers sont en retard de traitement. Malgré les recommandations du comité permanent de coordination des inspections du ministère de l'agriculture rendues en juillet 2002, aucune décision ne semble avoir été prise depuis cette date pour permettre à la société de continuer à exercer sa mission de service public. Il lui demande de lui indiquer quelles solutions il envisage pour remédier à une situation qui préoccupe les responsables.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales publiée le 28/10/2004

La société centrale canine a demandé en mai 2002, par voie judiciaire, la résiliation de la délégation de service public, suite au déficit de ses comptes. Cette délégation avait été instituée par voie contractuelle le 3 août et le 27 novembre 2001. Le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales a rencontré depuis mai 2002 et à différentes reprises, les deux délégataires concernés par l'identification canine, la société centrale canine (SCC) et également le Syndicat national vétérinaire d'exercice libéral (SNVEL). Suite à un rapport demandé au comité permanent de coordination des inspections (COPERCI), le ministre chargé de l'agriculture a pris plusieurs décisions significatives, notamment l'augmentation du prix de la carte de tatouage (elle est passée de 5,34 euros à 7,62 euros depuis le 15 juillet 2002). Il a fait par la suite plusieurs propositions qui ont fait l'objet de refus des deux délégataires. Dernièrement a été transmis aux deux parties prenantes un plan d'action visant, d'une part, à permettre la gestion au plus tôt des dossiers en retard, et d'autre part, à assurer un équilibre financier de la SCC jusqu'à échéance des conventions actuelles signées en novembre 2005. Cette dernière mesure doit se traduire principalement par le reversement à la SCC d'une partie de la somme perçue par le SNVEL lors de chaque identification électronique de chien afin de lui assurer le revenu nécessaire à la gestion du fichier canin qui contient les informations relatives aux chiens tatoués mais aussi aux chiens pucés.

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