Question de M. COINTAT Christian (Français établis hors de France - UMP) publiée le 17/06/2004

M. Christian Cointat expose à M. le ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie que les ressortissants comoriens malades peuvent, en vertu d'accords passés avec la collectivité de Mayotte, se faire soigner à l'hôpital de Mayotte. Il lui expose que le coût des évacuations sanitaires ainsi opérées est important. Il lui demande si des actions de formations spécifiques ne pourraient être proposées aux candidats comoriens aux professions médicales et paramédicales afin de réduire le nombre d'évacuations sanitaires des Comores à Mayotte, et de permettre des soins plus urgents de qualité et moins coûteux aux Comores même.

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Réponse du Ministère de la coopération, du développement et de la francophonie publiée le 26/08/2004

Malgré les crises institutionnelles successives, la France maintient un appui aux Comores, notamment en direction de la société civile et des populations. A ce titre, le secteur de la santé a toujours bénéficié, même a minima, de la présence d'une assistance technique en particulier dans les domaines de la prise en charge des urgences et de la formation des personnels de santé. Consciente de l'acuité des problèmes de l'émigration sanitaire clandestine vers Mayotte notamment à partir d'Anjouan, comme de ceux des évacuations sanitaires à partir de la Grande Comore, la coopération française a récemment recentré ses appuis sur l'hôpital de Hombo à Anjouan, dans les secteurs de la chirurgie, de la gynéco obstétrique et des urgences, sur la formation à l'Ecole nationale de santé et sur les urgences à Moroni. Un projet inter-Etats dans l'océan Indien, qui s'est achevé en 2003, a permis la formation de deux médecins comoriens spécialistes en anesthésiologie et réanimation actuellement en poste à l'hôpital El Maarouf à Moroni, ainsi que sept infirmiers anesthésistes, affectés dans les hôpitaux de la Grande Comore et d'Anjouan. Un programme de bourses d'étude et de stages est prévu, qui se déroulera préférentiellement dans la région afin de faciliter les échanges inter-hospitaliers régionaux. Par ailleurs, un projet dont le financement de 1 500 000 euros vient d'être décidé, sera prochainement mis en oeuvre dans le cadre de la Commission de l'océan Indien et portera sur la formation de personnels médicaux et paramédicaux dans les domaines de la prise en charge des urgences et de la lutte contre le VIH-SIDA. A travers ces actions et en complémentarité avec les programmes de coopération régionale avec la Réunion et Mayotte, la coopération française entend poursuivre sa participation au renforcement des ressources humaines en santé, en dépit des vicissitudes conséquentes de l'instabilité politique.

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