Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 07/10/2004

M. Michel Moreigne attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur le camp militaire de La Courtine. Les infrastructures et la configuration de ce camp national d'instruction répondent aux besoins des forces en matière de déploiement logistique, d'entraînement et de préparation aux opérations terrestres. Le taux de fréquentation, en hausse depuis 1999, a connu une amélioration. En 2002, le camp a accueilli en moyenne 420 hommes par jour (322 hommes/jour selon le groupement de camp). En 2003, il devait atteindre ou dépasser 518 hommes par jour selon le ministère de la défense. Il demande s'il lui est possible de faire le point sur la fréquentation en 2004 et d'indiquer les prévisions concernant 2005 ainsi que la méthode de calcul retenue pour déterminer le taux de fréquentation. Enfin, il lui demande si les travaux de modernisation des installations prévus au schéma directeur de ce camp à vocation généraliste pourront lui permettre de conserver un taux d'activité et des effectifs tant civils que militaires élevés, en particulier après la réouverture en 2006 du camp de Sissonne.

- page 2263


Réponse du Ministère de la défense publiée le 02/12/2004

Le camp de La Courtine, dédié principalement à l'instruction collective et à l'entraînement de tous types d'unités, a accueilli en moyenne 403 hommes par jour en 2003. Pour 2004, la prévision de fréquentation, établie sur la base des neuf premiers mois de l'année, s'élève à 415 hommes par jour. La programmation des régiments des forces permet de prévoir une légère augmentation du taux de fréquentation de ce camp en 2005. Le taux de fréquentation journalier au titre d'une année est calculé sur la base du nombre moyen journalier d'hommes accueillis au camp de La Courtine, obtenu sur un mois. Ce taux est alors déterminé en divisant le total de ces moyennes par douze, sachant que le camp est fermé durant le mois d'août et une partie du mois de décembre. Les taux réels de fréquentation peuvent être moins élevés que les taux prévisionnels principalement en raison des annulations d'exercices planifiés, consécutives aux déclenchements d'opérations intérieures ou extérieures. S'agissant des travaux d'infrastructure, la modernisation des installations prévue au schéma directeur, notamment la valorisation des champs de tir, devrait permettre au camp de La Courtine de conserver un taux d'activité équivalent, y compris après la réouverture du camp de Sissonne en 2006. Par conséquent, aucune évolution majeure concernant les effectifs militaires et civils du camp de La Courtine n'est actuellement prévue. Enfin, le camp de Sissonne, où est actuellement développé le centre d'entraînement au combat en zone urbaine (CENZUB), et celui de La Courtine ont des vocations à la fois différentes et complémentaires. Ainsi, ce dernier permet, grâce à son village de combat dont la revalorisation est actuellement envisagée, de préparer les sections et les pelotons au combat en zone urbanisée avant un passage au CENZUB. Le camp de La Courtine constitue en outre un terrain favorable pour l'instruction au tir et la manoeuvre en terrain découvert, boisé et vallonné, jusqu'au niveau de la compagnie (ou de l'escadron). Il offre aux unités des conditions de préparation exceptionnelles et réalistes en vue de leurs projections et de leurs évaluations de tir.

- page 2748

Page mise à jour le