Question de M. MOULY Georges (Corrèze - RDSE) publiée le 27/01/2005

M. Georges Mouly se fait l'écho, auprès de M. le ministre délégué aux anciens combattants du légitime souhait exprimé par les associations des anciens résistants d'instituer une fête nationale célébrant la Résistance française, fête non chômée et non fériée, dont le but serait non seulement d'honorer la mémoire de celles et ceux qui ont sacrifié leur vie pour la défense des valeurs humanistes et démocratiques, mais encore celui de faire perdurer le souvenir de leur action chez les générations à venir. Il le remercie en conséquence de bien vouloir lui donner son avis sur cette idée et, en cas de réponse affirmative, lui préciser de quelle manière il entend la mettre en oeuvre.

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Réponse du Ministère délégué aux anciens combattants publiée le 10/03/2005

La transmission de la mémoire de la Résistance est un des axes majeurs de la politique de la mémoire que le ministre délégué aux anciens combattants entend conduire. Il est, en effet, important que le message de courage et de civisme légué par le général de Gaulle et par la Résistance soit conservé, puis connu et compris des jeunes générations. Il s'agit d'un impératif républicain auquel le Gouvernement entend veiller tout particulièrement, en poursuivant ou engageant plusieurs actions en ce sens. Le soutien apporté aux fondations de mémoire (Fondation de la Résistance, Fondation de la France libre, Fondation de la mémoire de la déportation, Fondation Charles de Gaulle, Fondation pour la mémoire de la Shoah) est une des illustrations importantes de cette volonté. De nombreuses initiatives tournées directement vers les jeunes sont également entreprises. L'institution d'une journée nationale de la Résistance est une suggestion qui mérite une grande attention, elle suppose toutefois, au préalable, un accord de l'ensemble des associations concernées. Le ministre tient à rappeler que le Président de la République a marqué avec force le 60e anniversaire de la réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, en présidant ce jour une cérémonie à Paris. L'année 2003 a été marquée par un programme commémoratif particulièrement dense, avec le 60e anniversaire des événements de l'année 1943, année de la libération des premiers territoires jalonnée d'étapes déterminantes dans l'histoire de la Résistance. L'année 1944, quant à elle, demeure dans la mémoire collective comme celle de la renaissance de la liberté, après quatre ans d'occupation par les troupes du régime nazi. Cette victoire qui a permis le rétablissement de la démocratie a, cependant, eu un coût humain, qu'ont payé aussi bien les armées que les combattants de l'ombre et les populations civiles. En 2004, le 60e anniversaire des débarquements et de la Libération du territoire national a été l'occasion de manifester la reconnaissance de la nation à tous ceux qui ont permis de libérer la France et de vaincre le nazisme. La résistance intérieure ayant contribué à cette victoire, des cérémonies de grande ampleur en présence de hautes autorités de l'Etat ont été organisées sur plusieurs sites en relation avec les combats du maquis. Le 21 juillet 2004, dans le Vercors, le Premier ministre a rendu un hommage national et solennel à la Résistance sur ce lieu emblématique de son action historique. Enfin, le ministre précise que le site internet intitulé « Mémoire des hommes » a ouvert une nouvelle base de données sur laquelle figurent les noms des 1 006 martyrs fusillés au Mont-Valérien.

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