Question de Mme ALQUIER Jacqueline (Tarn - SOC) publiée le 17/02/2005

Mme Jacqueline Alquier attire l'attention de M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille sur le projet de décret concernant la tarification des soins pour les résidents des petites unités de vie. Ce projet prévoit une tarification des soins rendus aux résidents des MARPA (maison d'accueil rurale pour personnes âgées) par le SSIAD (service soins infirmiers à domicile) sur la base d'un forfait journalier plafonné à 55 % du forfait journalier de référence (le forfait actuel pratiqué peut atteindre 100 % de cette référence nationale). Si le décret est publié en l'état, les services de soins infirmiers à domicile, qui interviennent en MARPA pour des forfaits identiques à ceux à domicile, allant de 25 à 32 euros, ne pourront plus intervenir dans le cadre d'un plafonnement national de 18,75 euros (55 % de 34 euros). En conséquence, elle lui demande la prise en compte, dans le cadre de ce décret, de la spécificité des petites unités de vie organisées en MARPA, foyers logements, la suppression du plafond à 55 % du forfait journalier de soin, mesure qui contribuerait de façon significative à l'évolution de ce dossier.

- page 444

Transmise au Ministère de la santé et des solidarités


Réponse du Ministère de la santé et des solidarités publiée le 26/01/2006

Le décret n° 2005-118 du 10 février 2005 a fixé les modalités de médicalisation et de tarification des prestations de soins assurées dans les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes dont la capacité d'accueil est inférieure au seuil de vingt-cinq places. Ces établissements peuvent ainsi choisir de ne pas signer la convention pluriannuelle tripartite, obligatoire pour les établissements de plus grande taille, ce qui leur permet de déroger aux modalités de tarification de droit commun. Ainsi, l'établissement qui n'emploie pas de personnels de soins peut faire intervenir un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD). C'est alors le SSIAD qui perçoit directement de l'assurance maladie le financement au titre des infirmiers et aides-soignants qu'il fait intervenir au sein de l'établissement, dont le montant est arrêté par le préfet. Le décret précité a prévu que ce financement prendrait la forme d'un forfait de soins fixé par référence à un pourcentage du tarif plafond applicable aux SSIAD dans le droit commun, sans être inférieur à 50 % du montant du plafond de droit commun. Cependant, les modalités de financement des SSIAD vont changer en 2006, passant d'un forfait annuel global de soins à une dotation globale de financement. De ce fait, il a été décidé, compte tenu de la prochaine mise en place de ce nouveau mode de financement, de ne pas fixer pour 2005 le montant du plafond pour les SSIAD intervenant dans ces établissements. A l'avenir, il appartiendra au préfet de fixer le montant de la dotation globale de financement des SSIAD en tenant compte, lorsque celui-ci intervient dans un de ces établissements, des spécificités de ses interventions par rapport à celles réalisées à domicile. Par ailleurs, ces établissements pourront, sous réserve d'être autorisés à dispenser des soins, décider de bénéficier d'un forfait journalier de soins plutôt que de passer convention, permettant de financer les charges relatives aux infirmiers salariés et les prestations de soins des infirmiers libéraux. Ce forfait sera fixé par le préfet, dans la limite d'un montant restant également à fixer par l'arrêté ministériel à paraître très prochainement.

- page 227

Page mise à jour le