Question de M. BIZET Jean (Manche - UMP) publiée le 18/10/2007

M. Jean Bizet attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur les attentes exprimées par les PME à propos de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle. Le dispositif voté lors de la loi n° 2005-1719 de finances pour 2006 a modifié le barème de cet impôt et a supprimé la déductibilité de celui-ci de l'impôt sur les sociétés. Les PME n'ont pu que constater l'accroissement significatif du coût du nouveau régime, malgré l'établissement du barème qui en exonère un certain nombre. Cela ne peut qu'entraver le développement de ces entreprises, en contradiction avec le souhait affiché de voir augmenter le nombre d'entreprises moyennes qui manquent tant à l'économie française. En outre, cette suppression correspond à un engagement de campagne du Président de la République. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui indiquer à quelle échéance cette promesse pourra être mise en œuvre ?

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Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi publiée le 13/03/2008

Le régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) a fait l'objet de réformes successives qui sont le résultat d'un compromis entre la volonté d'alléger la charge fiscale des entreprises les plus imposées, en termes relatifs, c'est-à-dire les entreprises les plus petites, et la prise en compte de la contrainte budgétaire. La réforme introduite par la loi de finances pour 2006 a ainsi supprimé l'imputation de cette imposition sur l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année de son exigibilité et les deux années suivantes, a aligné son traitement sur celui de la plupart des autres impôts (taxe professionnelle, contributions sur les salaires) qui sont admis en déduction du bénéfice imposable et a instauré la référence au chiffre d'affaires hors taxes plutôt qu'au chiffre d'affaires toutes taxes comprises pour déterminer le montant du tarif à acquitter. Par ailleurs, un allégement du barème pour les entreprises les plus lourdement imposées a été décidé, qui se traduit par un rehaussement du seuil en deçà duquel l'IFA n'est pas due (porté de 76 000 euros TTC à 300 000 euros HT puis à 400 000 euros HT par la loi de finances pour 2007) et par une diminution du tarif des tranches les moins élevées. Grâce à ces réformes, les plus petites entreprises ont vu leur situation au regard de l'IFA améliorée. Cela étant, pour de nombreuses PME l'IFA reste une charge importante. C'est pourquoi le Président de la République a annoncé le 7 décembre 2007 devant l'assemblée des entrepreneurs de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises la suppression de l'IFA en 2009.

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