Question de M. VANTOMME André (Oise - SOC) publiée le 25/10/2007

M. André Vantomme attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les perspectives de reconnaissance de la langue espéranto dans notre système éducatif.

Outil neutre et objectif de communication entre les hommes et les peuples, l'espéranto est parlé actuellement dans plus de cent pays sur les cinq continents. Son enseignement est d'ailleurs pratiqué au sein de l'Union européenne en Hongrie.

L'espéranto, avantageux par sa simplicité et sa neutralité, est une langue créée pour être simple à apprendre et faciliter la communication entre les personnes de langues maternelles différentes.

Or cette langue n'est pas reconnue par l'éducation nationale et ne peut, par exemple, pas faire l'objet d'un examen au baccalauréat, même comme option facultative.

Compte tenu de ces éléments, il lui demande si d'une part, la langue espéranto serait susceptible de faire l'objet d'une épreuve au baccalauréat, au titre d'option facultative et d'autre part, quelles mesures sont envisagées pour améliorer la prise en compte de cette langue dans notre système éducatif.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 15/11/2007

L'apprentissage d'une langue vivante étrangère figure désormais au nombre des matières obligatoires de l'école. Au collège, l'étude de la langue vivante étrangère initiée à l'école se poursuit et une seconde langue vivante est commencée en classe de quatrième ou, par anticipation et sous certaines conditions, dès la classe de cinquième, voire dès la classe de sixième dans le cadre des classes bilangues. Parallèlement et dans le prolongement du plan de rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères, mis en oeuvre à partir de l'année scolaire 2005-2006 et qui a inscrit cet enseignement dans le cadre commun européen de référence pour les langues, l'école et le collège bénéficient de nouveaux programmes qui entrent progressivement en application. Ces derniers qui visent, par une pratique plus intensive de la langue, à renforcer la capacité à communiquer des élèves et à leur faciliter ainsi l'accès au multilinguisme, intègrent dans leur contenu une dimension culturelle. La découverte de cette dimension, déjà présente dans l'enseignement de la langue dispensé à l'école, se poursuit au collège pour s'élargir ensuite au lycée. Elle offre notamment aux élèves l'occasion d'une prise de conscience des similitudes et des différences entre les pays de la langue vivante étrangère étudiée. Or, en raison de sa caractéristique même de langue neutre, dépourvue d'assise territoriale et de supports littéraires, historiques ou géographiques présents dans d'autres langues classiques ou vernaculaires, l'espéranto ne peut fournir cette approche culturelle et sociétale incluse dans les programmes de langues. Dans ces conditions et pour l'ensemble des motifs développés ci-dessus, l'espéranto ne peut être retenu parmi les langues susceptibles d'être offertes au choix des élèves aux différents niveaux de la scolarité et ne peut faire l'objet d'une épreuve facultative au baccalauréat. Néanmoins, les établissements scolaires volontaires continuent de bénéficier de la faculté d'organiser une initiation à cette langue, à leur initiative et sur leurs moyens propres, dans le cadre d'activités complémentaires.

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