Question de M. GUERRY Michel (Français établis hors de France - UMP) publiée le 06/12/2007

M. Michel Guerry attire l'attention de M. le Premier ministre sur les propos tenus, le 26 novembre 2007 dans le quotidien algérien « El Khabar », par le ministre algérien des Moudjahiddines (anciens combattants) déclarant que le Président de la République française devait son élection à un prétendu « lobby juif qui a le monopole de la décision en France ». Il lui indique que les propos impardonnables de ce membre du gouvernement algérien suscitent dans l'opinion publique française -et plus particulièrement parmi les Français rapatriés d'Algérie- une légitime indignation et une condamnation unanime. Il souhaiterait connaître ce que le Gouvernement entend faire -à quelques jours du voyage officiel du Président de la République en Algérie- pour faire respecter l'image de notre pays et de ses dirigeants ainsi que la mémoire de ceux qui sont morts pour la France dans le conflit algérien.

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Transmise au Ministère des affaires étrangères et européennes


Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée le 14/02/2008

Les propos tenus par le ministre algérien des Anciens combattants, qui sont en effet inacceptables, ont été démentis, dans les jours qui ont suivi leur parution dans la presse algérienne, par le Président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika. Celui-ci a notamment rappelé que ces propos « ne reflétaient en rien la position de l'Algérie ». En outre, en maintenant son voyage en Algérie, le Président de la République a démontré que les relations bilatérales franco-algériennes ne sauraient en aucun cas être soumises aux provocations d'une minorité hostile au rapprochement de nos deux pays. L'Algérie reste un partenaire majeur de la France. Le Président de la République a réitéré, à l'occasion des discours qu'il a prononcés en Algérie, devant la communauté d'affaires franco-algérienne et à l'université de Constantine, sa condamnation la plus ferme du racisme et notamment de l'antisémitisme. Il a également rappelé l'attachement de la France au droit à l'existence de l'État d'Israël. La visite d'État du Président de la République a enfin permis de réaffirmer la volonté partagée par les deux présidents de dépasser les souffrances et les affrontements passés, et de construire un partenariat d'exception tourné vers l'avenir.

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