Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 07/02/2008

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur l'engagement associatif des jeunes. Les associations participent à l'animation et au dynamisme des territoires et des populations. Elles sont des acteurs et partenaires privilégiés du dialogue civil. Beaucoup d'associations espèrent favoriser l'engagement associatif des jeunes en mettant en place une réelle politique de soutien et en valorisant le bénévolat. Selon les associations de jeunesse, la mise en oeuvre d'un service civique obligatoire de 100 heures paraît peu adaptée aux enjeux des associations et des collectivités impliquées, à une formation décente et à la promotion de l'engagement des jeunes. Pour obtenir un impact durable sur les comportements des jeunes et permettre le développement de missions d'intérêt général à forte utilité sociale, le service civique doit être vécu comme une étape de vie à part entière. Le développement du service civique des jeunes qui conjuguerait action et formation, évaluation et valorisation des acquis, représenterait une avancée importante. Le dispositif proposé, trop court dans sa durée, ne permettra visiblement pas d'assurer ces différentes missions. Par conséquent, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement entend prendre des mesures pour rendre ce service civique obligatoire et si elle envisage d'en allonger de manière conséquente la durée.

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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 27/03/2008

La montée en puissance assez rapide du service civil volontaire démontre aujourd'hui l'intérêt de la jeunesse pour l'engagement associatif. On observe que, à la fin 2007, plus de 300 structures, comprenant à la fois de grands réseaux associatifs, des collectivités territoriales et de petites associations locales, ont été agréées pour accueillir un potentiel d'environ 10 000 volontaires. Près de 3 000 d'entre eux, essentiellement des jeunes, sont d'ores et déjà engagés dans une mission. Ainsi, pour répondre à leur fort besoin d'engagement et développer chez les jeunes le sens des autres et de la nation, le déploiement d'un dispositif de service civique, sous une forme ou sous une autre, apparaît bien aujourd'hui comme une des pistes les plus fécondes. En permettant à chaque jeune de consacrer un temps de sa vie à des actions d'intérêt général, ce service civique devra contribuer à renforcer le lien social, à transmettre les valeurs de citoyenneté et les règles du vivre ensemble. Cependant, pour proposer un tel projet à l'ensemble de la jeunesse, il convient d'engager, au préalable, une large réflexion. Les conditions de la mise en oeuvre de ce nouveau temps social, et notamment son périmètre, son organisation, son financement et son pilotage méritent d'être étudiés avec soin. À cette fin, une mission va prochainement être désignée pour conduire ce travail qui devra s'inscrire dans le cadre des orientations fixées par le Président de la République. Il va de soi que, le moment venu, la représentation nationale sera amenée à se prononcer sur cet important sujet.

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