Question de M. GAUDIN Christian (Maine-et-Loire - UC) publiée le 16/10/2008

M. Christian Gaudin attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les inquiétudes des médecins, représentés par le conseil régional de l'ordre des médecins des Pays de la Loire, concernant la création des agences régionales de santé (ARS).
Les conseils régionaux de l'ordre des médecins ont été créés par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 (décret n° 2006-269 du 7 mars 2006) qui les a dotés de la mission de représentativité auprès des instances régionales chargées d'élaborer et de faire appliquer la politique régionale de santé.
La création des ARS doit regrouper décideurs et financeurs, médecine libérale, ambulatoire et hôpitaux. Or, le conseil de l'ordre connaît l'état des lieux puisqu'il est responsable des inscriptions au tableau de tous les médecins (libéraux et hospitaliers). Il est au courant des problèmes de la profession et a une action très impliquée localement.
Pour l'ensemble de ces raisons, le conseil régional de l'ordre des médecins des Pays de la Loire souhaite que les médecins fassent partie du projet et intègrent statutairement, en obtenant un siège au conseil d'administration, ces nouvelles agences régionales de santé.
Il lui demande ses intentions en la matière.

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Réponse du Ministère de la santé et des sports publiée le 21/05/2009

L'agence régionale de santé (ARS) devra travailler en étroite concertation avec tous ceux qui sont concernés par la politique de santé qu'elle aura à déterminer et à conduire. Les médecins doivent naturellement être des partenaires importants des ARS, à travers notamment leurs représentations. À ce titre, le conseil régional de l'ordre et les conseils départementaux continueront de jouer leur rôle plein et entier. À côté des conseils régionaux de l'ordre ont été mis en place des unions régionales de la médecine libérale (URML). Ces URML seront remplacées par une union régionale des professions de santé (URPS). Les futures URPS, comme les autres instances représentatives de professions ou d'institutions, ne sont pas, bien sûr, des composantes du dispositif de gouvernance de l'ARS. Pour autant, l'agence devra organiser des relations étroites avec elles. Par ailleurs, ces instances représentatives auront des représentants qui siégeront au sein de l'instance de gouvernance de l'ARS chargée de donner un avis sur la définition par l'agence de sa politique, à savoir la conférence régionale de santé. La future conférence régionale de santé et de l'autonomie prévue par le projet de loi sera différente de celle qui existe aujourd'hui. Ses attributions, son organisation, son fonctionnement sont profondément transformés, de manière à structurer un dispositif de concertation aujourd'hui dispersé entre des instances n'ayant pas de liens entre elles. Cette conférence, avec ses commissions, sera le lieu de la concertation portant sur la définition de la politique de santé de l'agence et son évaluation. Les attributions, la composition et le fonctionnement de la conférence régionale de santé et de l'autonomie, qui comprendra une commission plénière et des commissions spécialisées, seront définies par décret. Les conseils régionaux de l'ordre des médecins auront toute leur place au sein de ces instances essentielles à la bonne marche des ARS. Au-delà cependant de cette participation du conseil régional de l'ordre des médecins à la conférence régionale de santé et de l'autonomie reconfigurée par ce projet de loi, il est indispensable que l'agence ait des liens de travail avec l'ordre des médecins sur tous les sujets relevant de ses attributions, et particulièrement sur la question de la démographie des professions médicales.

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