Question de Mme DAVID Annie (Isère - CRC-SPG) publiée le 19/02/2009

Mme Annie David appelle l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les menaces qui pèsent sur la gynécologie médicale.
En effet, en 2009 seulement 20 diplômes de gynécologues seront délivrés, ce qui ne permettra pas de pallier les départs à la retraite et entraînera de fait la réduction de la couverture médicale des femmes sur le plan quantitatif et qualitatif.

Elle lui rappelle que cette spécialité permet aux femmes de bénéficier d'un suivi gynécologique de qualité et personnalisé tout au long de la vie, primordial notamment en matière de prévention et de dépistage précoce des cancers génitaux et mammaires ou de maladies sexuellement transmissibles.
Aussi, afin de garantir aux femmes un accès à la santé dans les prochaines années en assurant la pérennité de cette spécialité, elle lui demande de relever les conditions de délivrance du diplôme de gynécologie médicale.

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Réponse du Ministère de la santé et des sports publiée le 09/04/2009

Les gynécologues médicaux, au nombre de 2 000 environ, sont très inégalement répartis sur le territoire national. En fonction des départements, leur nombre varie de 0 à 20 pour 100 000 femmes. Ils sont ainsi plus de 260 à Paris et aucun en Lozère ou en Corse-du-Sud. S'ils assurent le suivi des femmes pour les problèmes gynécologiques, la contraception, la prévention et le dépistage, les médecins généralistes et les gynécologues obstétriciens assurent également chacun dans leur champ de compétence cette prise en charge. Dans ce domaine d'activité, les centres de planification et d'éducation familiale qui dépendent des conseils généraux participent également à la prise en charge de femmes quelquefois en situation difficile. Les études de l'assurance maladie font observer qu'au-delà de la pratique des 2 000 gynécologues médicaux, environ 1 800 gynécologues obstétriciens ont abandonné leur activité chirurgicale et d'accoucheur pour réaliser uniquement des consultations médicales et prennent donc en charge des femmes dans ce domaine. D'autres encore ont une activité partagée. Le numerus clausus des études médicales a été progressivement relevé et en 2011, il y aura plus de 7 000 internes supplémentaires qui se répartiront dans les différentes spécialités. La spécialité de gynécologie médicale qui existe aujourd'hui a changé de sens. Elle forme des spécialistes de haut niveau sur la pathologie endocrinienne et tumorale gynécologique ainsi que sur la fertilité. Le plus souvent ces spécialistes se destinent à un exercice hospitalier très particulier. Les postes ouverts au recrutement n'ont pas tous été pourvus. La loi hôpital, patients, santé et territoires prévoit de favoriser une meilleure répartition géographique et selon les spécialités en fonction des besoins de chaque région.

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