Question de Mme HERMANGE Marie-Thérèse (Paris - UMP) publiée le 30/07/2009

Mme Marie-Thérèse Hermange attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la dépression du post-partum qui touche 15 à 20% des mères, dont la moitié ont moins de trente ans et accouchent de leur premier enfant. La dépression affecte alors la santé de la mère et peut être grave aussi pour le nourrisson qui peut alors être délaissé. Le problème est que les femmes en détresse n'en parlent pas à leur entourage, soit parce qu'elles sont isolées, soit parce qu'elles éprouvent de la culpabilité. Le fait que les séjours après l'accouchement à la maternité soient de plus en plus courts fait que les dépressions s'y déclarent rarement. Elle lui demande donc si elle compte prendre des mesures, d'une part, de communication à ce sujet pour rompre le silence qui entoure la dépression post-partum et venir ainsi en aide aux mères et aux enfants en détresse et, d'autre part, si elle compte prendre des mesures pour que les sages-femmes puissent effectuer un suivi complet des parturientes.

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Réponse du Ministère de la santé et des sports publiée le 07/10/2010

Une sensibilisation et une information du grand public sur la dépression post-partum a été réalisée notamment à l'occasion de la campagne médiatique menée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) en 2007 sur la dépression et de la diffusion du guide « la dépression, en savoir plus pour en sortir ». Par ailleurs, le plan périnatalité 2005-2007 a institué un entretien prénatal précoce, qui doit être proposé et réalisé le plus tôt possible au début de la grossesse, de manière individuelle, sous la responsabilité principalement des sages-femmes. Un référentiel de formation a été élaboré à cet effet. L'objectif principal de cet entretien est d'écouter les femmes et de repérer tout signe de vulnérabilité. Toutefois, cet entretien prénatal précoce n'a de sens que s'il débouche sur un travail en réseau de soins, individualisé autour des futurs parents. Cette culture de travail en réseau nécessite de réduire les cloisonnements, au sein ou entre les dispositifs, pour assurer une continuité de la prise en charge. Un référentiel de formation relatif à la promotion de la collaboration médicopsychologique en périnatalité a été élaboré à cet effet. Ces mesures permettent d'accompagner plus efficacement les parents et de les préparer à la venue au monde de leur enfant. De plus, près de 130 postes de psychologues ont été ouverts, et pourvus, en maternité, les deux premières années du plan périnatalité 2005-2007. Cette mesure a permis d'améliorer la prise en compte de l'environnement psychologique et social de la mère et de l'enfant dans les maternités. Depuis, une montée en charge régulière des formations pluridisciplinaires qui s'attachent à développer le travail en réseau autour de la période de la grossesse jusqu'à celle de la petite enfance a été observée. Les thématiques de la dépression post-partum et de la vulnérabilité psychologique des femmes, à ce moment particulier de leur vie, font partie des thématiques abordées lors des échanges de pratiques réalisées lors de ces formations.

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