Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 10/12/2009

M. Yves Détraigne attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'apprentissage de l'anglais à l'école.

En effet, alors même que cet enseignement est devenu obligatoire en classe élémentaire première année, et contrairement à ce que préconisent les instructions officielles émanant du ministère (Cf. le BO hors série n° 3 du 19 juin 2008), les crédits affectés à cette discipline sont trop faibles et il y a trop peu de professeurs pour permettre à la plupart des écoles à mettre en place ces cours de manière satisfaisante.

La « sensibilisation » qui devrait s'amorcer dès le CE1 est généralement abandonnée, les professeurs habilités à enseigner cette langue devant se consacrer aux classes d'âge plus élevé.

Il semble qu'il soit désormais envisagé d'agréer de nouveaux enseignants qui ne parlent pas aujourd'hui l'anglais mais qui pourraient se former le mercredi.

Considérant l'importance pour les jeunes générations de suivre un enseignement en langue vivante de qualité, il lui demande quelles sont ses intentions en la matière.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 06/05/2010

Avec l'entrée en vigueur des nouveaux programmes, les langues vivantes sont confortées comme une discipline à part entière de l'école primaire, organisée rigoureusement dans le temps selon des programmations régulées par des évaluations. L'enseignement des langues, inscrit dans les programmes de l'école, est d'ores et déjà généralisé aux classes de CE1, CE2, CM1 et CM2. Pour l'année scolaire en cours, l'enquête annuelle sur la généralisation de l'enseignement des langues vivantes démontre une couverture équivalente à 100 % en cycle 2 et un taux de couverture proche de 82 % en CE1 et 48 % en CP sur le plan national. En 2009, ces taux atteignaient 72 % en CE1 et 31 % en CP. S'agissant des enseignants, à terme, l'enseignement des langues vivantes sera uniquement dispensé par les professeurs des écoles polyvalents. Depuis 2008, tous les professeurs des écoles ont reçu une formation didactique pour cet enseignement spécifique. Il est donc tout à fait légitime que les enseignants du premier degré puissent enseigner les langues dans le cadre de la polyvalence. La réforme du recrutement des enseignants confirme cette évolution dans la mesure où tout enseignant aura reçu, comme tout étudiant détenteur d'un diplôme de master, une formation en langue vivante conforme au cadre européen commun de référence pour les langues En France, actuellement, le taux de prise en charge des groupes d'enseignement des langues vivantes par les professeurs des écoles est de 80,5 % ; il était de 74,5 % en 2008/2009. Cependant, afin de palier un éventuel manque temporaire d'enseignants, des intervenants pour l'enseignement des langues à l'école primaire sont recrutés pour des vacations précises et pour des durées déterminées. Conformément à l'article 19 de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, dans chaque académie est instituée une commission des langues vivantes étrangères dont le rôle est de veiller à la diversité de l'offre de langues, à la cohérence et à la continuité des parcours de langues proposés au sein d'une même école. Cette continuité est aujourd'hui une réalité.

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