Question de Mme ANDRÉ Michèle (Puy-de-Dôme - SOC) publiée le 21/01/2010

Mme Michèle André attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville sur les demandes de renforcement en moyens humains exprimées par les caisses d'allocations familiales (CAF). L'assemblée interrégionale Rhône-Alpes - Auvergne a constaté qu'en ces temps de crise le niveau d'activité des caisses dépendant de son secteur géographique a connu une augmentation d'activité conséquente de + 14,5 % en courrier, + 37 % en communication téléphonique et + 16 % en visite à l'accueil. Pour répondre à ce surcroît d'activité en 2009, les caisses ont dû faire appel à un volume d'heures supplémentaires important et à un rachat de jours de RTT (réduction du temps de travail) sans précédent dans le personnel en place. C'est à ce titre que l'interrégionale demande la suspension des réductions d'effectifs qu'induit le non-remplacement d'un poste sur deux départs à la retraite. Le budget des caisses tel qu'adopté pour 2010 ne permettra pas pour cette année de renouveler les opérations envisagées en 2009. Aussi, s'inquiète-t-elle de l'impossibilité pour les CAF d'assurer un niveau de service constant aux allocataires de plus en plus nombreux. L'entrée en application du revenu de solidarité active (RSA) et le contexte actuel sont les explications de cette suractivité qui justifie qu'un arbitrage positif pour les effectifs soit rendu.

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Réponse du Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique publiée le 05/08/2010

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative à l'accroissement de la charge de travail des caisses d'allocations familiales (CAF). La situation des CAF est suivie avec beaucoup de vigilance. Fin 2008, début 2009 la charge d'activités des CAF a, en effet, connu une hausse sensible. Les raisons de cet accroissement de charge d'activité sont multiples. La mise en oeuvre de la politique de maîtrise des risques a pesé sur la fin de l'année 2008 avec la certification des numéros d'inscription au répertoire (NIR) de tous les allocataires et leurs ayants droit. La réforme de la déclaration de ressources mise en oeuvre pour la première fois en 2008 a également généré une charge d'activité importante sur la fin de l'année. Enfin, début 2009, les CAF ont été confrontées à un dysfonctionnement du système d'information de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) qui ne leur permettait pas de recevoir la totalité des informations relatives aux bénéficiaires d'allocation logement. Dès les premiers signes de difficulté, en 2008, le Gouvernement a demandé à la CNAF un diagnostic précis des causes de ces dernières et la conduite d'une réflexion pour déterminer les procédures à alléger. La CNAF a, en outre, renforcé les mesures de soutien et d'entraide des CAF, notamment par la mise en place des ateliers de régulation des charges inter-caisses. Et si la mise en oeuvre du RSA a constitué une charge supplémentaire pour les CAF, elle a été compensée, de façon anticipée, par l'octroi dès décembre 2008 puis dans la convention d'objectifs et de gestion, conclue entre l'État et la CNAF le 9 avril 2009, de 1 257 postes supplémentaires. Ces nouveaux agents seront totalement opérationnels à partir de juin compte tenu des délais nécessaires de formation. L'État vient en outre d'autoriser le recrutement de 400 emplois à durée déterminée qui seront fléchés sur l'accueil téléphonique de premier niveau pour permettre aux CAF de se décharger d'une partie de leurs missions. Le Gouvernement est conscient des missions nouvelles confiées aux CAF et s'attache à anticiper les conséquences que celles-ci peuvent avoir sur les conditions de travail des caisses. Il est néanmoins attaché à ce que les CAF participent à l'amélioration de l'efficience du service public, notamment par des efforts de mutualisation et de rapprochement des performances de gestion des caisses du réseau. En tout état de cause, la qualité de service reste à un niveau élevé. Ainsi à la fin de l'année 2009, la quantité de dossiers à traiter ne représentait que six jours d'activité en moyenne et 85 % des dossiers sont à nouveau traités en moins de 15 jours.

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