Question de M. PLANCADE Jean-Pierre (Haute-Garonne - RDSE) publiée le 05/05/2011

M. Jean-Pierre Plancade attire l'attention de M. le ministre chargé des collectivités territoriales sur l'équilibre alimentaire dans la restauration scolaire.

La lutte contre l'obésité infantile constitue l'un des objets de la loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la pêche dont l'article premier impose des règles relatives à la qualité nutritionnelle des repas servis dans les cantines scolaires. Or, contredisant le vote des parlementaires et malgré les enquêtes réalisées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire qui montrent qu'en dépit de progrès, les menus proposés aux enfants ne présentent pas toujours les critères d'équilibre et de qualité attendus, la Commission consultative d'évaluation des normes (CCEN) a émis un avis défavorable à cette mesure le 6 janvier 2011.

Il aimerait donc savoir à quelle date le Gouvernement compte mettre en œuvre cette mesure d'une extrême importance sur le plan sanitaire.

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Transmise au Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire


Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire publiée le 02/06/2011

L'alimentation est déterminante tant pour la santé que pour la socialisation des enfants et des adolescents : en France, six millions d'élèves mangent à la cantine de la maternelle au lycée, et près d'un milliard de repas sont servis chaque année dans les restaurants scolaires. Or, les recommandations jusqu'à présent formulées en matière d'équilibre nutritionnel des repas font l'objet d'une application inégale, comme l'a notamment montré l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments dans une enquête conduite en 2006. Afin de remédier à cette situation, l'article premier de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche instaure un programme national d'action en faveur de la qualité de l'alimentation et rend obligatoire le respect par la restauration collective d'exigences nutritionnelles. Il renvoie à des mesures réglementaires le soin de fixer des standards de qualité nutritionnelle et d'équilibre alimentaire. C'est l'objet des projets de décret et d'arrêté relatifs à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire, qui définissent ces standards en s'appuyant sur la fréquence des plats servis et la taille des portions. Il s'agit de garantir des apports adaptés en fibres, en vitamines, en calcium et en fer, tout en limitant les apports en matières grasses et en sucres simples. Ces projets de textes ont été examinés le 6 janvier dernier par la Commission consultative d'évaluation des normes (CCEN), chargée d'émettre un avis sur l'impact des mesures réglementaires nouvelles créant ou modifiant des normes concernant les collectivités territoriales. Celle-ci a rendu un avis défavorable fondé sur leur trop grande complexité, tout en soulignant la justesse des objectifs de santé publique et d'éducation à de bonnes habitudes alimentaires poursuivis. Afin de tenir compte de cet avis, ces projets de textes ont donc été simplifiés dans leur rédaction afin de faciliter leur mise en oeuvre sur le terrain. Ainsi modifiés, ils seront prochainement à nouveau soumis à la CCEN, en vue d'une publication dans les meilleurs délais.

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