Question de Mme DEMONTÈS Christiane (Rhône - SOC) publiée le 25/08/2011

Mme Christiane Demontès attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du logement sur la situation dans laquelle se trouvent plongés des centaines de nos concitoyens privés de logement.

Le président-fondateur du Samu social a annoncé sa démission de cette indispensable structure d'aide d'urgence aux personnes sans abri, arguant d'une situation budgétaire qui « n'est plus gérable ». Dans cette logique, partout en France, les professionnels du logement d'urgence en grève le 2 août 2011 ont à nouveau tenté de tirer le signal d'alarme. En effet, les restrictions budgétaires drastiques, alliées à une réforme du secteur imposée par le Gouvernement, imposent désormais aux travailleurs sociaux d'effectuer une sélection entre les milliers de demandeurs existants. Dans les faits, bien souvent le 115 ne peut plus donner de réponse aux demandes de logements exprimées, les hôpitaux publics voient croître le nombre de personnes cherchant désespérément un abri pour passer la nuit. Ainsi, dans l'ensemble du pays, des centaines de familles avec ou sans enfants n'ont pour seul recours que la rue et son indignité.

Le Président de la République avait, en décembre 2006, fait part de sa volonté d'éradiquer les situations de personnes obligées de dormir sur le trottoir. Il considérait alors, et à juste titre, que le droit à l'hébergement était une obligation humaine. Aussi au regard du préambule de la Constitution et notamment de son article 11, elle lui demande quelles dispositions il entend prendre très rapidement afin d'apporter des réponses pérennes à ces concitoyens souhaitant uniquement bénéficier de la mise en œuvre effective de ladite obligation humaine.

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Transmise au Ministère de l'égalité des territoires et du logement


La question est caduque

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