Question de M. POVINELLI Roland (Bouches-du-Rhône - SOC-EELVr) publiée le 27/10/2011

M. Roland Povinelli attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur la suppression de la liaison SNCF Nîmes-Marseille à partir de 2013 et, en conséquence, l'amputation d'une partie non négligeable du Cévenol.

Cette décision et les explications justificatives ont provoqué une vive réaction de la part des élus et du public. Elle apparaît paradoxale, voire incompréhensible au moment où des travaux importants vont être engagés et alors que la convention des « trains d'équilibre du territoire » (TET) dans laquelle figure le Cévenol doit être gage d'amélioration. Le Cévenol risque donc d'être amputé d'une liaison historique majeure, stratégiquement et commercialement capitale.

C'est donc l'avenir de la ligne des Cévennes dans son ensemble qui pourrait être menacé et notamment ses sections les plus enclavées, là où la circulation du Cévenol est peut être la plus importante en termes de service pour les populations isolées, parfois vieillissantes et privées d'axes de communication structurants.

C'est pourquoi il lui demande que toutes les dispositions soient prises pour que le Cévenol, en 2013 et les années suivantes, continue d'assurer une liaison Clermont-Ferrand-Marseille.

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Réponse du Ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement publiée le 22/12/2011

La relation Clermont - Nîmes - Marseille fait partie des 40 lignes des trains d'équilibre du territoire (TET) couvertes par la convention signée entre l'État et la SNCF le 13 décembre 2010. Cette convention prévoit que le Cévenol sera limité au parcours Nîmes-Clermont à partir de décembre 2012. Jusqu'en décembre 2012, ce train continuera à desservir Marseille. Cependant, les difficultés importantes qui ont été rencontrées pour tracer le sillon aller-retour entre Nîmes et Marseille ont conduit à faire circuler ce train par la ligne non électrifiée de Port-de-Bouc. Cette modification, si elle permet de conserver la section Nîmes - Marseille en 2012 conformément à la convention, conduit à une augmentation très sensible du temps de trajet, en particulier dans le sens Clermont - Marseille (+ 39 minutes). Ces difficultés confortent la décision prise de limiter à Nîmes la circulation du Cévenol, train qui a pour vocation première de desservir le Massif central de Clermont à Nîmes. L'engagement de l'État au travers de la convention permet de pérenniser cette liaison essentielle à la vie quotidienne de nos concitoyens en lui reconnaissant sa mission de service public. Cette desserte sera en correspondance d'une part à Clermont-Ferrand avec les Téoz reliant la capitale de l'Auvergne à Paris, et d'autre part à Nîmes avec les nombreuses dessertes TGV, TET et TER de l'axe languedocien.

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