Question de M. BOUTANT Michel (Charente - SOC) publiée le 02/02/2012

M. Michel Boutant attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les suppressions de postes qui vont à nouveau toucher le premier degré en Charente à la rentrée scolaire 2012.

Les difficultés que rencontre la Charente ne sont pas isolées, mais il faut constater que le département est particulièrement touché par les suppressions de postes annoncées par le rectorat de l'académie Poitou-Charentes le 17 janvier 2012. Ce sont ainsi 28 postes qui vont disparaître. On comptera 18 fermetures de classe.

Il lui rappelle ses déclarations du printemps 2011 : « Mon objectif, c'est qu'à la rentrée 2012, il y ait autant de classes qu'à la rentrée 2011. » Certes, sans doute, des classes ouvrent-elles dans d'autres régions, mais le prix à payer pour un département comme celui de la Charente est particulièrement lourd…

Il est nécessaire de préciser que la Charente est le département avec le plus de communes sans école de l'académie : 36,14 % en sont dépourvues. De plus, 41,1 % des écoles n'ont qu'une ou deux classes. Il est à craindre que ces établissements se retrouvent donc à leur tour en grave danger compte tenu des suppressions de postes annoncées.

Entre 2006 et 2011, ce sont au total 71 postes qui ont été supprimés et 6 écoles fermées. On dénombre aujourd'hui un poste pour neuf élèves. Dans un département marqué par une forte ruralité, et avec de nombreuses zones d'éducation prioritaire, une telle politique est incompréhensible et regrettable.

Les enseignants et les personnels ne peuvent pas travailler efficacement dans de telles conditions. Les victimes directes sont les enfants, qui eux non plus ne bénéficient pas des moyens qu'ils mériteraient. L'éducation n'est pas une dépense, mais bien un investissement dans l'avenir de notre jeunesse et de notre pays.

Aussi, il lui demande de bien vouloir reconsidérer les suppressions de postes envisagées pour la rentrée scolaire 2012 en Charente dans le premier degré.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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