Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 13/12/2012

M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur le mécontentement des nombreux usagers du TGV-Est face à la dégradation du service public, notamment sur l'axe Metz-Paris. Depuis plusieurs mois, il est devenu impossible de prendre le TGV en ayant une probabilité raisonnable d'arriver à l'heure. Il est certes compréhensible qu'il puisse y avoir un aléa mais à condition que cela soit exceptionnel. C'est hélas loin d'être le cas car depuis le début de l'année les retards se multiplient. Ainsi, pour la semaine du 3 au 8 décembre 2012, l'auteur de la présente question a emprunté six fois le TGV pour trois aller-retours entre Metz et Paris. Or ces six TGV sont tous arrivés en retard. Le TGV Metz-Paris du vendredi 7 décembre est par exemple arrivé en fin d'après-midi avec plus 30 minutes de retard. Au retour, le samedi matin (8 décembre), le TGV avait une heure et demie de retard à son arrivée à Metz. Les conditions climatiques sont actuellement tout à fait normales pour un mois de décembre, il n'y a ni grand froid, ni chute anormalement importante de neige. Manifestement, les difficultés résultent donc souvent du manque d'entretien du matériel roulant. Il lui demande quelles sont les solutions envisagées en la matière.

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Réponse du Ministère chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 14/03/2013

En décembre 2012, 80 % des 613 TGV qui ont circulé sur l'axe Paris - Metz - Luxembourg sont arrivés à l'heure ou avec moins de 5 minutes de retard. Ce taux est effectivement bas. La dégradation de la ponctualité habituellement constatée en décembre est essentiellement imputable aux conditions climatiques moins favorables. Le début du mois de décembre 2012 en Lorraine a été marqué par des conditions hivernales caractérisées par de la froideur et des chutes de neiges, y compris en plaine, le 2, le 7 et le 9 décembre. C'est à cette accumulation de neige qu'est dû le retard du TGV du samedi 8 décembre évoqué dans la question. En cas de chutes de neige, et quand bien même cela ne constitue pas un événement exceptionnel, un protocole de limitation de la vitesse à 230 km/h est mis en place par la SNCF sur les TGV dans un souci de sécurité et de préservation du matériel. En effet les vitres des rames peuvent être détériorées au moment du croisement des trains par des projections de ballast aggloméré par la glace formée lors de fortes chutes de neige. Une réduction de la vitesse des trains permet de limiter ce type d'incidents, mais induit des retards allant de 15 minutes à plus d'une heure.

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