Question de M. PLACÉ Jean-Vincent (Essonne - ECOLO) publiée le 07/03/2013

M. Jean-Vincent Placé attire l'attention de M. le ministre du redressement productif sur la situation des salariés de l'usine de thé Fralib installée à Gémenos.

Actuellement victimes d'un plan social mené par le groupe Unilever dont ils dépendent, les salariés l'usine Fralib mènent de front un combat depuis plus de 850 jours pour la réalisation d'un projet de société coopérative ouvrière de production de thés et infusions (Scop TI).

Déjà bien avancé, le projet de « Scop TI » qui souhaite s'orienter vers la production biologique et les circuits courts a impérativement besoin, pour son démarrage, que Unilever lui cède la marque Éléphant, commercialisée en France, ainsi que des volumes de production pour une période transitoire.

Les 51,3 milliards de chiffre d'affaires réalisés par la multinationale en 2012 rendent son refus économiquement injustifiable et socialement inacceptable ; d'autre part, la suggestion de M. le ministre du redressement productif lors de la campagne présidentielle de nationaliser la marque Éléphant si la situation l'exigeait rend peu compréhensible la paralysie actuelle de la situation.

Il lui demande les mesures qu'il envisage de prendre afin de faire aboutir, dans des conditions acceptables pour les salariés, ce projet de Scop et pour faciliter les négociations avec Unilever.

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Réponse du Ministère du redressement productif publiée le 18/07/2013

L'usine Fralib, du groupe Unilever, située à Gémenos, entreprise de conditionnement de sachets de thé et d'infusions de marques « leaders » (Lipton, Eléphant...) appartient au groupe Unilever et fait l'objet d'un projet de fermeture depuis plus de 2 ans. Depuis 2007, la société a initié un mouvement de restructuration qui a déjà conduit à la suppression d'une quarantaine de postes. Certains salariés ont décidé de porter un projet de société coopérative et participative (SCOP) afin de reprendre l'activité du site. Cependant, ce projet est lié à la cession de la marque Eléphant ainsi qu'à la sous-traitance de volume de production par Unilever. Les services de l'État sont mobilisés pour permettre la préservation de l'emploi dans la région. Un dialogue a été noué entre les différents acteurs afin de parvenir à un accord. Le Président de la République, ainsi que différents ministres, ont rencontré les salariés de Fralib afin de faire un point sur la situation de l'usine. L'acquisition du site par la communauté urbaine de Marseille et la cession à l'euro symbolique de l'intégralité des machines par Unilever permettent d'envisager un véritable projet industriel sur le site. Ces résultats sont le fruit de l'implication des salariés, de la mobilisation de l'État et des collectivités locales concernées. Ces avancées encourageantes montrent que le dialogue doit se poursuivre et les services du Préfet de région continuent leur action pour permettre de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties. Le ministre du redressement productif continue d'œuvrer pour faire avancer ce dossier.

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