Question de M. GUERRIAU Joël (Loire-Atlantique - UDI-UC) publiée le 01/08/2013

M. Joël Guerriau attire l'attention de Mme la ministre du commerce extérieur sur la compétitivité des volailles françaises à l'exportation. L'aviculture française, dans toute sa diversité, occupe, pour l'exportation, cinq mille emplois. Mille éleveurs sont installés en Bretagne et Pays-de-la-Loire.
Dans le contexte mondial, la filière d'exportation des volailles françaises est confrontée, sur les principaux marchés du Proche et Moyen-Orient, à une concurrence exacerbée de la part des éleveurs brésiliens qui baissent constamment leurs prix. Ils profitent d'une monnaie en constante dévaluation par rapport au dollar et d'un coût des matières premières inférieur de 40 à 60 % à la zone euro. Ils bénéficient aussi, parfois, de subventions d'organisations mondiales.
Le 18 juillet 2013, lors du comité de gestion réuni pour décider du montant des restitutions à l'exportation des volailles françaises, le Gouvernement a défendu le niveau actuel de cette aide fixée à 108,50 euros par tonne par la Commission européenne, alors que l'organisme professionnel souhaite la réévaluer à 254 euros par tonne, soit une différence de plus de 50 %.
Les incidences sur l'ensemble de l'aviculture française sont préoccupantes.
Afin de répondre aux ambitions affichées, il souhaite savoir si les parts de marché françaises ne risquent pas de s'effondrer sans un allègement de charges sur ce secteur, ou une restitution plus favorable.
Il demande à connaître les recommandations et les orientations que le Gouvernement préconise pour soutenir le développement de l'activité de grande exportation et les emplois induits de ce secteur.

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Réponse du Ministère du commerce extérieur publiée le 03/04/2014

Après avoir fortement diminué entre 2001 et 2006 (- 22 %), les abattages français de volailles se sont stabilisés depuis 2006 autour de 1 700 milliers de tonnes par an (1 709 kt en 2012). Entre 2001 et 2012, les exportations françaises de viande de volailles sur le marché intra-européen ont nettement diminué en valeur (de 880 M€ en 2001 à 530 M€ en 2012). À l'inverse, les exportations vers les pays tiers ont augmenté (de 310 M€ en moyenne sur 2001-2006 à 530 M€ en 2012) [1]. Plus largement, le secteur agroalimentaire réalise 60 Mds€ de chiffre d'affaires à l'export et représente notre deuxième excédent commercial derrière l'aéronautique. Cette apparente vitalité ne doit pas masquer le fait que la France est passée en 10 ans de la 2e à la 5e place des pays exportateurs et que notre balance commerciale serait déficitaire sans l'apport des vins et spiritueux. Afin de dynamiser les exportations du « mieux se nourrir », famille prioritaire pour la stratégie du commerce extérieur français, la ministre du commerce extérieur, avec le ministre délégué chargé de l'agroalimentaire, en lien avec l'association des régions de France, ont annoncé en janvier l'accompagnement personnalisé et dans la durée de 250 PME et ETI de croissance à l'export d'ici 3 ans. Ces entreprises bénéficieront : - d'une entrée unique de l'accompagnement vers l'exportation à travers les plateformes régionales de l'export mises en place par les régions dans le cadre de leur Plans régionaux d'internationalisation des entreprises (PRIE). Véritables outils au service du développement à l'international des entreprises, ces plate-formes regroupent l'ensemble des partenaires de l'export et permettent d'orienter les entreprises vers les bons interlocuteurs en fonction de leurs besoins (recherche de marchés, financement...) ; - d'un accompagnement personnalisé et dans la durée via les chargés d'affaires à l'international (CAI) d'UBIFRANCE placés dans chaque guichet régional de Bpi-France. Dédiés à l'internationalisation des entreprises, les chargés d'affaires à l'international aident les entreprises à affiner leur stratégie pays par pays, les conseillent et les mettent en contact avec les différents partenaires et clients potentiels ; - d'un appui des référents régionaux pour les filières industrielles de l'agroalimentaire mis en place par le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt et le ministre délégué chargé de l'agroalimentaire.

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