Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - UMP) publiée le 08/08/2013

M. Jacques Legendre attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la pitoyable situation dans laquelle se trouve la République centrafricaine.

L'insécurité règne dans le pays. Les paysans hésitent à entretenir leurs champs, ce qui risque de provoquer une disette. Les affrontements de caractère ethnique, voire religieux se multiplient et l'État centrafricain a le plus grand mal à faire face à cette situation.

La communauté internationale, et en particulier la France se doit de traduire rapidement par des actes sa solidarité avec une population et un pays traditionnellement tourné vers la France.

Il lui demande quelles actions notre Pays entend mener pour aider à la stabilisation de cet État et venir en aide à sa population.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères publiée le 12/09/2013

Depuis la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka, le 24 mars 2013, que la France a condamné, la situation en République centrafricaine est très dégradée, particulièrement sur les plans sécuritaire et humanitaire. Les éléments de Séléka agissant sans commandement unifié ni contrôle font régner dans le pays une insécurité endémique, à laquelle les autorités centrafricaines ne sont pas en mesure, à ce jour, de mettre fin. Le pays est, en outre, exposé à la menace d'une crise humanitaire, compte tenu de l'insécurité, du délabrement des services publics et de l'impact de la crise sur les activités agricoles. La France a débloqué une aide d'urgence ainsi qu'une aide alimentaire de 2 millions d'euros. Cette assistance s'ajoute à la contribution humanitaire de l'Union européenne, qui a été portée récemment de 12 à 20 millions d'euros. En outre, la France soutient l'action de la communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et de l'Union africaine en faveur de la stabilisation de la RCA. Elle appuie en particulier le déploiement de la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) qui renforcera l'actuelle force régionale ; le soutien militaire que la France assure à cette force sera maintenu. Notre pays, actif à titre national, s'engage aussi fortement pour renforcer la mobilisation internationale, tant au Conseil de sécurité des Nations unies qu'au sein de l'Union européenne.

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