Question de M. POVINELLI Roland (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée le 13/02/2014

M. Roland Povinelli attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les dérives de certains laboratoires pharmaceutiques. Co-auteur avec Anne-Laure Barret d'une étude sur ce qu'il appelle « omerta » dans les labos pharmaceutiques, le docteur Bernard Dalbergue dénonce une minorité de laboratoires qui fraudent et commercialisent des médicaments dangereux, aux effets secondaires graves. Les conséquences sont désastreuses : chaque année, 200 000 personnes meurent d'accidents médicamenteux dans l'Union européenne. L'étude va plus loin, en dénonçant des conflits d'intérêts manifestes et en assurant que les laboratoires versent de très grosses sommes d'argent aux « leaders » d'opinion, des médecins hospitaliers qui en ont besoin pour poursuivre leurs recherches. Ceux-ci doivent, à tout prix, en publier les résultats : « publish or perish » (publier ou périr), telle est leur devise. Plus ils publient, plus ils gagnent de points pour pouvoir devenir chef de service. Aux États-Unis, le « Foreign corrupt practices act » est très clair sur les peines encourues, qui vont jusqu'à la prison en cas de corruption. C'est loin d'être le cas en France, pays de cocagne de l'industrie pharmaceutique ». Face à ces dérives, il lui demande de préciser la position du Gouvernement.

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Transmise au Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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