Question de M. CAMBON Christian (Val-de-Marne - UMP) publiée le 24/04/2014

M. Christian Cambon appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur les conditions de vie très précaires de soldats français en Centrafrique.

En mission parlementaire du 14 au 15 avril 2014 en République de Centrafrique, il a rencontré le personnel de la force Sangaris au camp militaire français de M'Poko de Bangui.

À cette occasion, il a pu constater que les conditions de vie pour les soldats français étaient très précaires. Leurs repas sont rarement chauds et restent très frugaux. Ils ont peu d'espace disponible au camp et deux douches sont en fonctionnement pour tout le camp. Il n'y a pas de moustiquaires sauf pour l'hôpital alors que la saison des pluies favorise la prolifération des moustiques et le risque de paludisme.

Le matériel médical est contingenté pour des soldats soumis aux piqûres d'insectes, aux infections et à des désordres intestinaux. Les conditions sont moins difficiles que dans les camps de réfugiés mais une armée comme celle de la France ne doit pas faire subir de telles contraintes à ses soldats.

Il lui demande quels moyens il souhaite mettre en place pour que l'équipement et la logistique de l'armée française soient opérationnels rapidement en Centrafrique.

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Réponse du Ministère de la défense publiée le 31/07/2014

Initialement dimensionné pour héberger et soutenir un effectif d'environ 400 personnes, le camp de M'Poko à Bangui accueille actuellement 1 400 militaires participant à l'opération SANGARIS en République centrafricaine. Ce camp constitue la seule base d'appui de nos troupes dans la mesure où il n'existe dans cette ville aucune autre possibilité de stationnement. Des efforts importants ont été accomplis au cours des derniers mois en vue d'améliorer les conditions de séjour des militaires sur ce site. Des travaux d'extension et d'aménagement des capacités d'accueil du camp ont ainsi été réalisés par un détachement du 25e régiment du génie de l'air, intervenant depuis Libreville. Outre les 450 places en dur du bâtiment principal, 268 tentes collectives, équipées de lits de camp avec moustiquaires, ont notamment été montées et, pour plus de 80 % d'entre elles, climatisées. Il a de plus été procédé à l'installation de 5 groupes électrogènes permettant de pallier les éventuelles défaillances du réseau électrique local. Par ailleurs, afin de faire face aux difficultés d'approvisionnement en eau potable, des puits ont été forés, offrant aux militaires la possibilité de prendre au moins une douche chaque jour, tandis qu'une station d'épuration sera opérationnelle dès la fin du mois d'août prochain. Dans le domaine médical, toutes les dispositions nécessaires, incluant la distribution de solutions anti moustiques, ont été adoptées pour prévenir l'apparition ou la propagation des maladies. S'agissant de la restauration, l'ensemble du personnel peut consommer des repas chauds au mess, dont les capacités en termes de service ont été considérablement accrues depuis le début de l'opération SANGARIS. Les unités intervenant sur le territoire centrafricain hors de Bangui s'alimentent au moyen de rations de combat. Enfin, différents types d'actions complémentaires ont permis d'améliorer la vie quotidienne des militaires présents à Bangui : ouverture d'un foyer, achat de téléviseurs et de cartes téléphoniques, recrutement local de personnels civils affectés au service intérieur du camp.

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