Question de M. SAVARY René-Paul (Marne - UMP) publiée le 18/09/2014

M. René-Paul Savary interroge Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes au sujet des trithérapies réduites destinées à contrôler le virus HIV.

En effet, le docteur Jacques Leibowitch, de l'hôpital Raymond Poincaré à Garches, a montré qu'il était possible de contrôler le virus du sida avec des trithérapies réduites à deux, trois ou quatre jours, au lieu de sept par semaine.

En réduisant les contraintes et les effets secondaires des traitements, le protocole a la potentialité d'augmenter la qualité et l'espérance de vie des patients.

Aussi, en diminuant les coûts, cela offre des perspectives d'accès facilité aux antirétroviraux dans les pays les moins fortunés.

De plus, il a été calculé que la centaine de patients bénéficiant du processus appelé ICCARRE (« Intermittents en Cycles Courts, les Anti Rétroviraux Restent Efficaces ») ferait économiser près de trois millions d'euros à notre système de sécurité sociale.
Il l'interroge afin de connaître les mesures que le Gouvernement compte prendre afin de garantir la pérennité de cette thérapie.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 23/10/2014

La recherche en matière de SIDA est un élément clé de la lutte contre cette maladie. Les travaux de recherche visant à optimiser le traitement des patients et à assurer un accès de tous selon les meilleurs standards de prise en charge, ont toute l'attention du ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Le protocole ICCARRE, coordonné par l'équipe de recherche de l'hôpital Raymond Poincaré (assistance publique hôpitaux de Paris) à Garches et référencé sous ANRS 162 4D Four days a week, fait l'objet d'un consensus entre les médecins chercheurs, le milieu associatif et l'agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS). Le Gouvernement soutient la conduite de cette étude, dont le financement est assuré entièrement par l'ANRS à hauteur de 625 712 €. Cette stratégie thérapeutique fait actuellement l'objet d'une évaluation dans le cadre d'un essai thérapeutique multicentrique. Les résultats de cette étude et les conséquences éventuelles en termes de généralisation de cette stratégie thérapeutique feront l'objet d'une analyse scientifique par les pairs des investigateurs de cette étude.

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