Question de M. FOURNIER Jean-Paul (Gard - Les Républicains) publiée le 03/09/2015

M. Jean-Paul Fournier appelle l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le nombre croissant de bacheliers se retrouvant sans affectation pour la rentrée scolaire qui suit l'obtention de leur diplôme. Pas moins de 10 000 à 15 000 élèves sur les 617 000 bacheliers de la promotion 2015 n'ont ainsi obtenu aucune réponse d'une université malgré leur inscription sur le logiciel d'orientation « admission post bac » (APB) qui coordonne l'accès aux cycles universitaires.
Bien qu'une procédure complémentaire ait été mise en place, et qu'une gestion au cas par cas ait été promise par le Gouvernement pour permettre à chacun de trouver une formation avant la rentrée, il convient de s'interroger sur les solutions pérennes à apporter à cet afflux de bacheliers vers les universités qui, depuis trois ans, ne cesse de croître et dont la hausse est évaluée pour l'année 2015 à 6,5 %.
Les raisons de ce phénomène sont pourtant connues : volonté de démocratisation toujours plus importante des études supérieures, manque de sélectivité du baccalauréat actuel. Or les conséquences logiques de cette politique ne semblent pas évaluées à leur juste mesure puisque les universités sont, pour la plupart, dans l'incapacité d'absorber une telle hausse d'étudiants, en termes d'infrastructures mais aussi en personnel, les dotations ayant été parallèlement réduites.
Il demande ainsi au Gouvernement les mesures immédiates qu'il entend prendre pour ces milliers d'élèves sans affectation qui ne peuvent, à l'évidence, être sacrifiés, et les pistes qu'il compte exploiter pour endiguer ce phénomène, l'apprentissage semblant être, en la matière, une alternative incontestable.

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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation


La question est caduque

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