Question de M. BOUCHET Gilbert (Drôme - Les Républicains) publiée le 01/10/2015

M. Gilbert Bouchet attire l'attention de Mme la ministre de la décentralisation et de la fonction publique sur une conséquence de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe) sur le régime indemnitaire des élus délégués dans les syndicats intercommunaux. Cette dernière a posé le principe de la gratuité des fonctions de délégué dans tous les syndicats intercommunaux, les syndicats mixtes « fermes » et les syndicats mixtes « ouverts ». Parallèlement, elle a modifié les règles d'attribution des indemnités de fonction allouées aux exécutifs des syndicats intercommunaux. En effet d'après l'article 42 de la loi NOTRe, les présidents des syndicats intercommunaux dont le périmètre est inférieur à celui d'une communauté de communes ne peuvent plus bénéficier d'une indemnité de fonction ; de même, seuls les délégués ne bénéficiant pas d'une indemnité seront remboursés des frais de déplacement occasionnés par des réunions (conseils, comités, bureau, commissions etc…) se déroulant hors de la commune qu'ils représentent.
Aussi, il demande au Gouvernement ce qu'il envisage de mettre en place en faveur des élus ruraux qui assurent déjà quasi-bénévolement ces missions.




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Transmise au Ministère de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales


Réponse du Ministère de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales publiée le 29/09/2016

L'article 42 de la loi n°  2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite NOTRe a supprimé les indemnités de fonction des présidents et vice-présidents des syndicats de communes et syndicats mixtes fermés dont le périmètre est inférieur à celui d'un EPCI à fiscalité propre, ainsi que celles des présidents et vice-présidents de l'ensemble des syndicats mixtes ouverts dits « restreints » (composés exclusivement de communes d'EPCI, de départements et de régions). Il a paru souhaitable de prévoir un délai pour l'entrée en vigueur de ces dispositions afin que les syndicats concernés puissent s'organiser. C'est pourquoi la loi n°  2016-341 du 23 mars 2016 visant à permettre l'application aux élus locaux des dispositions relatives au droit individuel à la formation et relative aux conditions d'exercice des mandats des membres des syndicats de communes et des syndicats mixtes reporte au 1er janvier 2020, date prévue pour la majorité des transferts de compétences prévus par la loi NOTRe, l'entrée en vigueur de ces dispositions. À cette occasion, le Gouvernement a proposé également d'aligner le régime des syndicats mixtes ouverts restreints sur celui des syndicats de communes et des syndicats mixtes fermés. Ainsi, l'état du droit issu des articles L. 5211-12 et L. 5721-8 du code général des collectivités territoriales, dans leur rédaction antérieure à l'article 42 de la loi NOTRe, est rétabli et applicable du 9 août 2015 au 31 décembre 2019, n'entraînant aucune perte pour les élus concernés.

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