Question de M. PERRIN Cédric (Territoire de Belfort - Les Républicains) publiée le 08/10/2015

M. Cédric Perrin attire l'attention de M. le Premier ministre sur les situations invraisemblables que vivent des Français et dont notre système social est à l'origine, qu'il s'agisse du régime d'assurance-chômage ou d'allocations sociales diverses.

En effet, le cas d'un chômeur niçois qui rapportait en 2013, via un grand quotidien national, qu'il avait perdu de l'argent en allant travailler plutôt qu'en se contentant de toucher le chômage mettait en avant une situation qui n'est ni anecdotique ni révolue et dont le système français d'assurance-chômage est à l'origine. Cette personne à l'époque, mais aussi bien d'autres depuis lors, ont dénoncé l'effet « pernicieux » d'un système d'indemnisation qui n'encourage pas à travailler. Aussi, dans un certain nombre de situations, même quand le salaire équivaut aux montants des allocations qu'un chômeur touche, certains préfèrent rester chez eux à jouir de leurs droits plutôt que d'aller gagner un salaire dont il faudra déduire les frais liés à la vie active. Il est naïf de croire que les gens ne peuvent pas préférer rester chez eux à profiter de l'allocation chômage plutôt que d'aller travailler.

De plus, un grand nombre de Français ne comprend pas comment les revenus de personnes qui, n'ayant jamais ou quasiment jamais travaillé, peuvent bénéficier de revenus sociaux, sont parfois équivalents sinon supérieurs aux revenus de ceux ayant eu une longue carrière d'activité. Là aussi, les allocations n'encouragent pas à travailler. Pour exemple, une Belfortaine ayant travaillé dans la fonction publique de 1973 à 2013, soit quarante ans de vie active mais totalisant trente-trois années de plein exercice touche une pension nette de 933,08 euros, alors qu'entre l'allocation de solidarité aux personnes âgées et l'aide personnalisée au logement, le site internet mes-aides.gouv.fr, mis en place par le Gouvernement, affiche 1060 euros d'allocations sociales pour une personne retraitée et sans revenus. Cette situation divise les Français. Elle met en porte-à-faux ceux qui bénéficient des aides sociales vis-à-vis des Français qui n'en bénéficient pas et qui ont le sentiment de travailler pour alimenter ce que la plupart appellent l'assistanat.

C'est pourquoi il souhaiterait savoir quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour mettre fin à ces situations abracadabrantes, sources de vives tensions sociétales.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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