Question de Mme DESEYNE Chantal (Eure-et-Loir - Les Républicains) publiée le 22/10/2015

Mme Chantal Deseyne appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la situation des gynécologues médicaux en Eure-et-Loir. Les gynécologues médicaux comprennent les spécialistes en gynécologie médicale et en obstétrique. Au cours de la période 2008-2013, les effectifs de gynécologues médicaux ont diminué de 20,4 % en Eure-et-Loir. Cette tendance va se confirmer sur la période 2013-2018 avec une baisse supplémentaire estimée à -17 %. Pourtant la gynécologie médicale tient une place importante en matière de santé publique qu'il s'agisse de la contraception, de la grossesse, de la prévention mais aussi du dépistage du cancer du sein et du cancer de l'utérus. La baisse du nombre de gynécologues médicaux est un problème de santé publique. La situation en Eure-et-Loir est le reflet de la situation de nombreux départements ruraux. À l'heure où l'on s'attache à développer une politique de prévention et d'information, il est inacceptable que les femmes habitant des départements ruraux n'aient pas la possibilité d'accéder normalement à un gynécologue médical. Elle souhaiterait donc savoir quelles sont les mesures envisagées pour maintenir l'accès à la gynécologie médicale en Eure-et-Loir mais aussi dans les départements ruraux qui sont touchés par la pénurie de gynécologues.

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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 16/06/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé) représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d'abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s'est mobilisé pour améliorer l'accessibilité aux soins, plus particulièrement, à travers le Pacte territoire santé. L'un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'un engagement à s'installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l'installation des professionnels dans les zones rurales.

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