Question de Mme CONWAY-MOURET Hélène (Français établis hors de France - Socialiste et républicain) publiée le 19/11/2015

Mme Hélène Conway-Mouret attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la valorisation des acquis et parcours professionnels des enseignants en position de détachement hors de France. Titulaires de l'éducation nationale, ils sont détachés au sein du réseau de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) pour plusieurs années. Malheureusement, à leur retour en France, dans la plupart des cas, ils se sentent pénalisés par leur séjour à l'étranger. Son attention a ainsi été attirée à plusieurs reprises sur cette question, lors de déplacements à l'étranger. Elle a par exemple rencontré une directrice en charge de vingt-huit classes primaires au Canada. Celle-ci a réintégré sa classe de primaire à son retour en France, sans possibilité de mettre en valeur ses nouvelles compétences.
Il en est de même pour les connaissances linguistiques acquises à l'étranger qui ne sont pas valorisées ni prises en compte en France. Après six ans passés en Chine, une enseignante s'est vu suggérer de s'inscrire en première année de licence pour aspirer, trois ans plus tard, à pouvoir enseigner le mandarin sans qu'aucune équivalence ou dispense ne soit envisagée.
Une première réunion interministérielle s'est tenue, le 20 novembre 2014, entre le ministère de l'éducation nationale et celui des affaires étrangères.
Au-delà des grands objectifs qui ont été actés à cette occasion, le laboratoire d'expérimentation que représente l'AEFE pourrait inspirer certaines innovations pédagogiques ou didactiques tentées dans le réseau, l'AEFE étant considérée comme l'extension de l'excellence éducative française à l'international. Il serait alors naturel de prendre en compte l'enrichissement culturel, intellectuel et humain de ces personnels qui sont prêts à partager et à mettre à profit leurs nouvelles compétences au service de tous.
Elle lui demande si une réflexion sur la reconnaissance des acquis est en cours et, à défaut, s'il est possible de la mettre en place pour éviter le gaspillage des connaissances alors que l'engagement de tous est nécessaire pour avancer dans les réformes ambitieuses mises en place.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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