Question de M. BOUVARD Michel (Savoie - Les Républicains) publiée le 03/12/2015

M. Michel Bouvard attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur la décision de procéder à la fermeture de la station de Chambéry-Voglans. Tout en comprenant la volonté de Météo France de rationaliser son réseau de stations météo, il rappelle la nécessité de prendre en compte les besoins liés à la sécurité et aux activités économiques tributaires de la qualité de la prévision.

Il souhaite notamment que soit prise en compte la disposition de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne prévoyant une adaptation des politiques publiques à la réalité des territoires de montagne.

En voulant maintenir une seule station météo en Savoie, à Bourg-Saint-Maurice, indispensable à la qualité de l'information sur la météo en montagne et en décidant de fermer la station météo de Chambéry-Voglans, l'établissement public de l'État ne prend pas en compte les besoins spécifiques de l'aéroport de Chambéry-Voglans, fréquenté par près de 250 000 passagers et une nombreuse aviation d'affaires singulièrement en période hivernale.

Le maintien d'une station automatique ne permettra pas de prévision fine sur un aéroport dont l'accès n'est possible que pour des pilotes bénéficiant d'une qualification spécifique au regard de sa situation dans un espace montagneux.
Le pilotage de la prévision à partir de Lyon risque d'aboutir au détournement de nombreux vols en direction de Lyon, compte tenu du principe de précaution, dès lors que l'appréciation des conditions météo ne pourra plus être faite en direct.

Il en résultera alors un préjudice économique pour l'aéroport de Chambéry-Voglans en perte de recettes, mais aussi une détérioration de la qualité de service aux clientèles touristiques, dont le trajet s'allongera en plus d'un encombrement supplémentaire dans les périodes de pointe de l'axe autoroutier Lyon-Saint-Exupéry-Chambéry déjà saturé.

Il souhaite donc connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre afin de garantir les conditions d'exploitation de l'aéroport de Chambéry-Voglans dans des conditions de sécurité normales mais aussi de transparence en matière de concurrence au regard du fait que la gestion météo de la plateforme de Chambéry-Voglans depuis Lyon paraît indirectement favoriser la plateforme de Lyon par une amplification des détournements de vols.

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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche


Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 12/01/2017

Le resserrement territorial en métropole entamé en 2011 par Météo France se fonde sur l'amélioration des techniques d'observations et de prévisions météorologiques. L'objectif d'un réseau territorial de cinquante-cinq implantations a été atteint avant la fin de 2016 comme prévu. Faisant partie de la liste des implantations dont la fermeture était programmée, inscrite dans le contrat d'objectifs et de performance conclu entre l'État et Météo France, le centre départemental de la météorologie de Chambéry-Viviers du Lac a été fermé au mois d'octobre 2016. Le préfet de Savoie a été avisé dès mi-2013 de cette réorganisation. La qualité des observations automatiques et celle des prévisions sont préservées pour l'aéroport de Chambéry-Aix-les-Bains et ses environs. Un prévisionniste aéronautique spécialisé situé à l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry peut notamment répondre aux questions spécifiques concernant les opérations aériennes relatives à l'aéroport de Chambéry-Aix-les-Bains. Disponible à toute heure, le service s'en trouve donc amélioré par rapport à la situation antérieure. De nombreux transferts semblables ont déjà eu lieu en France ces dernières années, sans soulever de critiques des usagers des aéroports concernés. Les opportunités de développement du trafic aérien de cet aéroport ne pâtiront donc nullement de cette évolution.

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